Andrea Glauser (28 ans) ne le sait pas. Ou l’a ignoré.
Mais son profil a attiré l’une des 32 équipes du championnat NHL.
Le défenseur fribourgeois du Lausanne HC, actuellement impliqué dans la demi-finale de Ligue nationale contre Fribourg-Gottéron (2-1 pour les Vaudois dans la série au meilleur des sept), est en effet sur le radar des Islanders de New York, un organisation qui peine aujourd’hui à décrocher son billet pour les séries éliminatoires de la ligue la plus compétitive du monde.
Mais comment le dossier d’Andrea Glauser, un homme qui transpirait encore dans le tricot des modestes Tigres de Langnau lorsque le Covid-19 est entré dans nos vies et dans les patinoires, a atterri sur le bureau du vénérable Lou Lamoriello (81 ans) , président et directeur général des Îles ? Une équipe qui entretient des liens suisses puisqu’elle patine dans son UBS Arena et le logo de l’Union des banques suisses apparaît sur les casques des hockeyeurs entraînés par le Québécois Patrick Roy.
Est-ce dû au pouvoir de persuasion d’un agent qui a une ligne directe avec le grand patron ?
Non, Andrea Glauser n’a pas confié la défense de ses intérêts à un mastodonte de la profession. Il a négocié et signé son dernier contrat seul, comme un grand gaillard d’1,82 m, avec en plus une clause de sortie si d’aventure un appel de l’étranger venait à retentir.
Ou le flair du groupe de recruteurs des Îlotiers, parmi lesquels se trouve l’ancien attaquant de Berne et de Lugano Gaetano Orlando, qui porte des pantalons dans une multitude de stades dans l’espoir de dénicher des talents ?
Ni l’un ni l’autre, l’arène vaudoise reste un ovni pour cette unité plutôt orientée vers la Suède (il y a trois représentants de Tre Konor dans l’effectif).
Selon nos sources rencontrées en Amérique du Nord, c’est une personne qui n’a aucun lien avec le Lausanne HC, avec les Islanders de New York ou avec Andrea Glauser, mais qui connaît le hockey, la LNH et Lou Lamoriello qui a suggéré pour la haute direction des Isles lorgner sur le défenseur suisse, une possible carte cachée à l’heure où de nombreuses franchises n’ont qu’une marge de manœuvre limitée sous le plafond salarial (83,5 millions de dollars américains).
Depuis février, comme dans toute entreprise sérieuse, Lou Lamoriello a fait appel à de nombreuses compétences, dont celle de Patrick Roy, pour analyser le jeu d’Andrea Glauser. «Tous les signaux sont positifs», explique l’un de nos interlocuteurs. « Il y a encore du chemin à parcourir, mais je ne serais pas surpris si les Islanders de New York offraient à Glauser un contrat d’un an d’une valeur de 1,5 million de dollars.
Si tel est le cas, et s’il l’accepte, Glauser deviendrait le troisième joueur suisse à rejoindre les Îles après l’ailier grison Nino Niederreiter et le défenseur bernois Mark Streit.
Il devrait également se rendre chez un barbier puisque, dans l’équipe de Lou Lamoriello, les excès de poils ne sont pas tolérés.
