Cette île anglo-normande est le dernier État féodal du monde (et elle vaut le détour)

Cette île anglo-normande est le dernier État féodal du monde (et elle vaut le détour)
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La plus petite des îles anglo-normandes est administrée par un seigneur depuis 1565. Protégée de la pollution lumineuse, elle émerveille les touristes par son atmosphère intemporelle, comme figée à l’époque médiévale.

C’est la plus petite des îles anglo-normandes, cet archipel de dépendances de la couronne britannique situé au large du Cotentin. Mais contrairement à ses voisins Jersey, Guernesey, Aurigny et Herm, Sercq a la particularité d’être le seul État féodal au monde. Autrement dit, contrairement à la plupart des pays qui ont à leur tête un roi ou un président, Sercq est gouvernée par un seigneur depuis 1563. Christopher Beaumont, 67 ans, ancien officier de l’armée britannique, est le vingt-troisième du titre depuis 2016.

Depuis près de vingt ans, le seigneur n’a eu qu’un statut honorifique. En 2006, pour se conformer à la convention européenne, les Sercquiais abandonnent le système féodal resté quasiment inchangé depuis 450 ans au profit d’un système démocratique. Certaines traditions sont néanmoins préservées, comme le paiement d’un loyer annuel de 1,79 livre sterling (le même montant depuis 1563) au souverain britannique, propriétaire direct de l’île. Théâtre d’actes de piraterie depuis le XIIIe siècle, l’île fut cédée en 1563 par la reine Elizabeth I à Hélier de Carteret, premier seigneur de Sercq, qui reçut en échange l’obligation de la peupler.

Un paradis pour l’observation des étoiles

Les touristes qui visitent l’île de 5 km² sont surpris de découvrir une atmosphère intemporelle et un mode de vie qui reste figé à l’époque médiévale. Sans voiture, Sercq se découvre à pied, à vélo et même en calèche, un mode de transport toujours privilégié par les 500 habitants. Les jardins seigneuriaux, situés dans l’enceinte d’un manoir du XVIe siècle, constituent son principal attrait touristique. Grâce à son isolement et à l’absence d’éclairage public, Sercq est une destination idéale pour l’astrotourisme : en 2011, elle a été la première île au monde à recevoir le label « île au ciel étoilé » décerné par l’International Dark Sky Association, la première île au monde. organisation luttant contre la pollution lumineuse.

Pour arriver à Sercq, mieux vaut être patient. Depuis Granville, il faut d’abord se rendre au port de Saint-Hélier, à Jersey, avec la compagnie Manche Îles Express (1h25 de traversée). De là, un autre ferry relie Sark (1h30) seulement quelques jours par mois. Sark est également desservie depuis Guernesey (45 minutes) par la compagnie Isle of Sark. Si les citoyens français peuvent visiter les îles anglo-normandes avec leur carte d’identité à condition de faire l’aller-retour dans la journée, Sercq fait exception. Pour s’y rendre, un passeport est obligatoire, quelle que soit la durée du séjour.

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