Lorsque Ludivine Nelissen, infirmière en chef de l’hôpital universitaire de Tivoli, nous fait visiter le tout nouveau service, elle ne tarit pas d’éloges sur un environnement plus moderne, plus grand et surtout plus lumineux. Un atout pour les patients mais aussi pour le personnel : « Pour notre santé mentale aussi, avoir la lumière du jour, savoir s’il pleut, s’il y a du soleil. On arrivait parfois à 8 heures et repartait, après 17 heures en hiver, sans savoir s’il avait plu, neigé, s’il y avait eu du soleil, de la pluie…», déplore l’infirmière-chef.
Grande capacité d’accueil
Le nouveau service, construit dans la continuité du bâtiment historique, s’étend sur plus de 4 000 m² et peut accueillir en moyenne 50 000 personnes par an. Des conditions de travail plus confortables et un accueil plus précis des patients à leur arrivée. «On a vraiment un secteur où l’infirmière va pouvoir faire un historique confidentiel, prendre des paramètres et évaluer un peu le degré de gravité selon une échelle de tri précise», explique-t-elle. « Cela permet de classer la gravité de la pathologie pour laquelle les personnes se présentent et de leur donner une estimation de la durée du traitement », complète Virginie Meurant, médecin urgentiste en chef du CHU.
Les services d’urgence ont été pointés du doigt pendant la pandémie pour leur capacité d’accueil insuffisante. Des leçons semblent avoir été apprises. Certaines salles, par exemple, normalement réservées à la psychiatrie, peuvent être transformées en salle de réanimation en cas d’urgence. « Normalement, le volet sera fermé et donc ce sera le cabinet du psychiatre. Et s’il faut se redéployer en urgence, les box de réanimation viendront ici”, explique Ludivine Nelissen.
L’hôpital met également l’accent sur l’accueil des enfants dont les soins sont assurés via un circuit indépendant. Le personnel souhaite ainsi réduire le stress des patients et espère diminuer le taux d’agressivité auquel ils sont parfois confrontés.
