Les Yvelines à la pointe dans le secteur spatial

Les Yvelines à la pointe dans le secteur spatial
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“Beaucoup de gens se sont moqués d’ avec son projet spatial en 2002. Mais le secteur a beaucoup évolué ces dernières années et s’est ouvert aux acteurs privés.” Philippe Keckhut est bien placé pour observer cette mutation. Vice-président de la recherche à l’Université de Saint-Quentin-en-Yvelines (USQV), il est également responsable du master 2 Newspace, qui a pour objectif, depuis trois ans, de répondre aux demandes du marché et aux nouveaux métiers liés aux applications dans l’émergence (miniaturisation des satellites, cubesats, flottes de satellites, drones…).

Les Yvelines occupent une place prépondérante dans le secteur spatial. Au sein de l’Ile-de-France, qui s’impose comme la première région de France en nombre d’établissements, le département est en tête avec 3 730 salariés (soit 46 % de l’emploi régional du secteur), selon une étude de l’Insee publiée au début du mois de mars. Les Hauts-de-Seine en représentent 30% avec 2 420 salariés.

Une partie de la production du lanceur Ariane 5 aux Mureaux

“Dans ces [deux] « Sur les territoires, les entreprises peuvent trouver l’espace nécessaire à leurs infrastructures industrielles, tout en bénéficiant de la proximité d’un bassin de main-d’œuvre hautement qualifiée et d’un environnement de formation et de recherche reconnu internationalement », indiquent les auteurs. de l’étude.

Les deux principaux groupes du secteur sont implantés dans les Yvelines : ArianeGroup aux Mureaux, Airbus Defence & Space à Saint-Quentin-en-Yvelines. Tous deux sont entourés de certains de leurs sous-traitants. Le site des Mureaux accueille une partie de la production du nouveau lanceur Ariane 5 dont le premier vol est prévu cet été. Une myriade d’acteurs se développent parce que les coûts, auparavant exorbitants, ont considérablement baissé. « Aujourd’hui, même une université de notre taille peut lancer des satellites ! s’exclame Philippe Kechkut, citant les initiatives du Latmos (Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales) de l’université, qui a lancé dans l’espace deux nanosatellites de deux kilos, pour étudier le climat.

En Ile-de-France, le département est en tête avec 3 730 salariés (soit 46 % de l’emploi régional du secteur).

De son côté, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines soutient des start-up comme Constellations Technologies, qui propose une gamme de services de connectivité, et Astrolab, qui développe des mini laboratoires spatiaux robotisés en orbite pour exploiter les propriétés de la microgravité. « Ils sont installés dans les locaux de notre incubateur SQY Cub », indique Jean-Michel Fourgous, le président de l’agglomération. Nous les aidons à structurer leur activité et à rencontrer des acteurs importants du secteur. Ils peuvent également réaliser des essais au sein du Laboratoire National de Métrologie et d’Essais de Trappes.

La formation se met au diapason. A l’initiative de l’USQV, huit établissements franciliens ont créé l’académie Space IDF. Grâce à l’allocation de 21 millions d’euros obtenue dans le cadre de France 2030, la coordination veut dynamiser l’enseignement universitaire spatial dans la région. L’objectif est notamment d’augmenter le nombre de formations avec la Licence Universitaire de Technologie (BUT, nouveau DUT de trois ans). « Aujourd’hui, les industriels du secteur n’ont pas seulement besoin d’ingénieurs issus des écoles d’ingénieurs, souligne Philippe Keckhut. Dans le secteur spatial on retrouve tous les métiers qui se sont développés dans les secteurs ferroviaire et aéronautique comme les informaticiens, les électroniciens, les thermiciens, etc. Dans le cadre de l’Académie, nous ajouterons la certification, c’est-à-dire des cours supplémentaires, à adapter leurs compétences à ce secteur spécifique.

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