Par Éditorial Morbihan
Publié le
4 avril 24 à 17h39
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La chambre d’instruction du Cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) maintenu en détention, le vendredi 22 mars 2024un Allemand d’une quarantaine d’années accusé d’avoir participé à une vol de voiture.
Dommages de 300 000 euros
Les faits ont été commis chez un concessionnaire automobile à Pluneret (Morbihan) dans la nuit de 14 au 15 août 2018causant des dommages à 300 000 €.
Cette nuit-là, un « groupe criminel organisé » avait justement volé neuf véhicules dans cette concession Toyota. « Plusieurs individus » étaient entrés “pas d’effraction” chez le concessionnaire et avait démarré les voitures en utilisant « boîtes de démarrage », assume désormais le juge d’instruction de la Juridiction Interrégionale Spécialisée (JIRS) de Rennes en charge du dossier.
Véhicules déguisés et réimmatriculés en Ukraine
Les conducteurs « seuls à bord » des véhicules volés ont ensuite été « photographiés » par des caméras de vidéosurveillance, notamment dans une station-service de Mondevertprès de Vitré (Ille-et-Vilaine). La JIRS de Rennes a pu établir que les véhicules avaient été « remontés en Pologne » être « maquillé », « stocké » puis être « réenregistré en Ukraine ».
Les enquêteurs ont pu suivre certains d’entre eux, retrouvés “en direction de la Belgique”, mais leur trace a ensuite été perdue. La « coopération européenne » a permis d’identifier un groupe d’individus « recherchés en Allemagne » pour les vols. Dans ce contexte, Vladimirqui vit à Hambourg (Allemagne) « depuis vingt ans », a été identifié, ainsi que d’autres hommes, dont le « leader » d’origine ukrainienne.
L’existence d'”indices sérieux” contestés par son avocat
Agé de 42 ans, il a quant à lui été « recruté » pour « ses compétences ». Il est effectivement capable de “démarrer les voitures” utilisant un “boîte codée” et de « créer des clés » pour pouvoir ensuite les utiliser, et donc les revendre. Cet homme d’origine kazakhe, déjà condamné à deux reprises en Allemagne, faisait donc l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Il a été arrêté puis remis aux autorités françaises le 12 octobre 2023.
Mais il souhaite « exécuter son éventuelle peine » en Allemagne et a demandé sa libération avant son procès. Son avocat a indiqué qu’il contestait « l’existence d’indices sérieux et concordants » qui fondaient la décision de le placer en détention.
Les enquêteurs eux-mêmes avaient par ailleurs indiqué qu’ils ne pouvaient être « affirmatifs » sur l’identité des individus présents sur les « photos » versées au dossier et leur « ressemblance » avec l’accusé.
Son avocat dénonce « une erreur sur la personne »
Par ailleurs, « aucune pièce du dossier ne permet de lui attribuer l’usage d’une ligne téléphonique en France », a fait valoir Me Maxime Tessier.
Pour lui, « il y a une erreur d’identité”, tandis que son client est « parfaitement intégré socialement ».
Mais pour l’avocat général, “aucun élément nouveau ne vient détruire les preuves sérieuses et concordantes” retenues dans cette affaire de criminalité organisée à l’échelle européenne, en utilisant “des moyens techniques très spécifiques”.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est ralliée à son avis et le quarante ans reste, pour l’instant, incarcéré.
CB (PressPepper)
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