Par Hélène Perraudeau
Publié le
3 avril 24 à 15h11
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Au quotidien, Bérenger Ligot, 32 ans, est masseur au centre de thalassothérapie Prévithal, à Donville-les-Bains, près de Granville. Lorsqu’il ne prend pas soin du corps des autres, Bérenger prend soin du sien en pratiquant le judo.
Une maladie qui le rend peu à peu aveugle
Une discipline qu’il a commencée à l’âge de 7 ans, pour suivre l’exemple de sa mère. Depuis qu’il a rejoint le JC Avranches il y a deux ans, il s’est inscrit au para judo. Parce que Bérenger souffre rétinite pigmentaire, une maladie dégénérative qui « limite mon champ de vision. Je ne peux pas voir les côtés.
C’est génétique. Mon grand-père en souffrait. Il a transmis le gène à ma mère qui à son tour me l’a transmis.
« La maladie évolue jusqu’à la cécité totale », confie Bérenger.
Lorsque l’athlète a débuté, il a dit à son entourage, pour plaisanter : « Je vais faire les prochains Jeux olympiques. »
Membre de l’équipe de France de para-judo
Deux ans plus tard, il est à deux doigts de réaliser son rêve puisqu’il a rejoint leÉquipe française du para-judo. « C’était l’année dernière, après une compétition où j’avais battu un judoka qui faisait déjà partie de l’équipe. Le président de la Fédération m’a appelé derrière pour les rejoindre. »
C’est avec ce judoka – Nacer Zorgani – que Bérenger concourt aujourd’hui pour participer aux prochains Jeux Paralympiques de Paris 2024, qui auront lieu du 28 août au 8 septembre. « Il n’y a qu’un seul endroit. »
De nombreux cours et formations
Par conséquent, Bérenger continue de s’entraîner – trois par semaine, à raison de 1h30 à 2h par séance – mais aussi les stages. « Après Rouen et Strasbourg, j’en ai un à Dijon la semaine prochaine. » Il participe également à de nombreux concours, en France et à l’étranger. « En février dernier, j’ai combattu à Heidelberg, en Allemagne. C’était ma première compétition internationale. »
Un grand soutien sur le lieu de travail
Dans son travail, il peut compter sur le soutien de ses collègues et“Emmanuel Boireau, le directeur de l’établissement, ravi pour son employé : « Cela n’arrive qu’une fois dans la vie. Dès qu’il a besoin de jours, nous le libérons. »
Pour être sélectionné, « il faut faire un maximum de stages, montrer son investissement mais aussi gagner des combats. Ensuite, il est renvoyé en comité. »
Bérenger sera tranché sur son sort le Le 3 juillet prochain. S’il est sélectionné, il concourra dans la catégorie J2 (pour les malvoyants), plus de 90 kg. Celui qui pèse 92 ans doit faire attention à ne pas perdre de poids d’ici là !
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