Faye devient le 5ème président du Sénégal en promettant un « changement systémique » et la souveraineté

Faye devient le 5ème président du Sénégal en promettant un « changement systémique » et la souveraineté
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Le panafricaniste de gauche Bassirou Diomaye Faye est devenu mardi le cinquième président du Sénégal après une ascension fulgurante, promettant un “changement systémique” à la tête de l’Etat, “plus de souveraineté” ainsi qu’un apaisement après des années de bousculade.

M. Faye, en costume bleu et aux paroles et à l’apparence confiantes, a prêté serment devant des centaines de responsables sénégalais et plusieurs chefs d’État et dirigeants africains au Parc des Expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.

Il a juré, « devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, d’exercer fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal », de défendre « l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, et enfin de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ». ».

Le transfert de pouvoir entre MM. Sall et Faye auront lieu dans l’après-midi au palais présidentiel à Dakar.

Cette alternance aux urnes, la troisième dans l’histoire du Sénégal, marque la fin d’un bras de fer de trois ans entre M. Sall et le duo vainqueur de la présidentielle du 24 mars : M. Faye et celui qui, disqualifié, adoubé lui, Ousmane Sonko, présent aux premiers rangs mardi.

Nouvelle génération de politiciens

Surnommé « Diomaye » (« l’honorable » en sérère), M. Faye est un musulman pratiquant, marié à deux femmes également présentes à son investiture – il est le premier président sénégalais polygame – et père de quatre enfants. L’homme au visage juvénile incarne une nouvelle génération de jeunes politiques.

La promesse de rupture, l’onction d’Ousmane Sonko et l’humilité apparente de cette personnalité issue d’un milieu modeste et instruit l’ont conduit à une victoire éclatante au premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28% des voix. .

Admirateur de l’ancien président américain Barack Obama et du héros sud-africain de la lutte contre l’apartheid Nelson Mandela, M. Faye se qualifie de panafricaniste « de gauche » et prône le rééquilibrage des partenariats internationaux.

M. Faye veut œuvrer au retour dans la CEDEAO du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays sahéliens dirigés par des juntes qui ont rompu avec l’ancienne puissance coloniale française et se sont tournées vers la Russie. Les régimes putschistes d’Afrique de l’Ouest ont envoyé leurs représentants à Diamniadio, dont le président guinéen, le général Mamadi Doumbouya.

Front politique et social

M. Faye, haut fonctionnaire de l’administration fiscale, qui a discrètement gravi les échelons dans l’ombre de M. Sonko, a évoqué ses projets prioritaires après sa victoire : « la réduction du coût de la vie », « la lutte contre la corruption » et la « réconciliation nationale ». ».

Porté au pouvoir par la volonté de changement, il devra faire face à des défis de taille. Ses projets concrets restent flous, tout comme la place accordée à M. Sonko.

Il devra d’abord nommer un gouvernement, qui sera composé de « Sénégalais et Sénégalaises de l’intérieur et de la diaspora connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme », a-t-il indiqué.

Ne disposant pas de majorité à l’Assemblée, il devrait être contraint de former des alliances pour voter des lois avant une éventuelle dissolution.

Elle est particulièrement attendue sur le front de l’emploi, dans un pays où 75% de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage est officiellement de 20%, poussant de plus en plus de jeunes à fuir la pauvreté et à entreprendre un périlleux voyage vers l’Europe.

 
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