Le Canada a besoin d’une nouvelle agence dédiée aux prêts aux petites entreprises

Le Canada a besoin d’une nouvelle agence dédiée aux prêts aux petites entreprises
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En 2021, les petites entreprises employaient 8,2 millions de Canadiens, soit 67,7 pour cent de la main-d’œuvre du secteur privé.Ammar Bowaihl/le Globe and Mail

Patricia Meredith est chercheuse principale au Centre pour l’innovation en matière de gouvernance internationale et a présidé le groupe de travail chargé de l’examen du système de paiement du gouvernement fédéral. Robert McGarvey est l’un des directeurs fondateurs de Rethinking Capital. Ils écrivent actuellement Il est temps pour le Canada de prendre les devantsun livre sur la révolution numérique.

L’une des principales raisons invoquées par le gouvernement de sir John A. Macdonald lorsqu’il accorda des chartes aux banques privées en 1871 était de soutenir le développement économique en accordant des prêts aux petites et moyennes entreprises.

Mais depuis, ces entreprises se plaignent néanmoins du manque de crédit disponible. Les prêts commerciaux en pourcentage des actifs bancaires ont régulièrement diminué, en particulier depuis les années 1970, lorsque les banques étaient autorisées à accorder des prêts hypothécaires résidentiels. Le problème est devenu particulièrement aigu pour les entreprises numériques modernes qui ne détiennent pas d’actifs physiques, car les banques ne se contentent de prêter qu’à des entreprises possédant des biens immobiliers ou d’autres actifs matériels, à des fins de sécurité.

C’est très regrettable. Après tout, les petites et moyennes entreprises constituent le fondement de notre économie. En 2021, les petites entreprises employaient 8,2 millions de Canadiens, soit 67,7 pour cent de la main-d’œuvre du secteur privé. Les entreprises de taille moyenne employaient 2,5 millions, soit 20,4 pour cent. En 2019, les petites entreprises ont contribué à hauteur de 36,7 pour cent au PIB généré par le secteur privé, tandis que les entreprises de taille moyenne ont contribué à hauteur de 13,7 pour cent.

Heureusement, il existe une solution à ce problème : un assureur/prêteur fédéral dédié, un peu comme la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), pour les prêts aux petites et moyennes entreprises (PME).

Même si notre pays possède la Banque de développement du Canada (BDC), cette grande entreprise a été un contributeur majeur à l’ancienne économie, et non à la nouvelle économie numérique – tout comme les banques commerciales.

Tout d’abord, nous devons comprendre un peu plus la SCHL. Il a été créé en 1946 pour favoriser l’accession à la propriété au Canada et a résisté à l’épreuve du temps. Au début des années 2000, l’agence a établi les normes de souscription des prêts hypothécaires résidentiels. Son approche prudente a limité l’exposition des banques commerciales aux prêts hypothécaires à risque, qui ont constitué un soutien considérable lorsque ce marché s’est effondré en 2007. La SCHL a également introduit des véhicules de financement novateurs, tels que ses obligations adossées à des créances hypothécaires, pour améliorer la liquidité du marché des prêts hypothécaires résidentiels. Lors de la crise financière de 2008, la Banque du Canada a utilisé ces instruments de financement pour maintenir les banques canadiennes à flot.

En 2024, pour répondre aux besoins immédiats du pays en matière de financement et de croissance économique, une hypothétique nouvelle société de prêts aux PME pourrait démarrer avec deux approches : l’une à plus court terme, l’autre à plus long terme. Premièrement, il pourrait constituer une équipe de comptables et de souscripteurs pour modifier les normes de comptabilité et de certification afin de comptabiliser les actifs incorporels dans les bilans des PME et des prêteurs (BDC et/ou banques canadiennes) et élaborer des normes de souscription pour les prêts traditionnels fondés sur l’actif contre des actifs incorporels. actifs. Une telle approche pourrait démarrer immédiatement.

Deuxièmement, le gouvernement pourrait créer une solution de données et de paiements numériques à plus long terme, semblable à l’approche chinoise en matière de prêts aux PME. Essentiellement, dans ce pays, MyBank d’Alipay et WeBank de Tencent utilisent les données de transaction d’une entreprise pour modéliser et surveiller les performances en temps réel. Cette approche compléterait rapidement la modernisation du système de paiement du Canada et la collecte de la matière première – les données – nécessaires pour soutenir l’économie numérique du Canada.

À mesure que le système de paiement en temps réel sera déployé au cours des deux prochaines années, SME Loan Corp. pourrait travailler avec Paiements Canada pour créer une base de données d’informations sur les transactions (similaire à celle utilisée par Alipay et Tencent) pour prendre en charge les systèmes génératifs basés sur l’IA. prévision de la création de valeur future. CPA Canada serait tenue d’élaborer des cadres et des normes de mesure, d’assurance et de divulgation pour soutenir cette nouvelle approche.

Le résultat final serait la transition de l’économie canadienne de l’ère industrielle à l’ère numérique.

La création de SME Loan Corp. permettrait d’atteindre trois objectifs essentiels pour cette transition. Premièrement, cela apporterait un soutien financier indispensable au moteur de croissance du pays – les petites et moyennes entreprises. Deuxièmement, cela fournirait, pour la première fois, une reconnaissance formelle des actifs incorporels qui sous-tendent la création de valeur à l’ère numérique. Et troisièmement, cela verrait la conversion du système de paiement du pays en un système en temps réel, riche en informations, fournissant les données essentielles à la croissance économique et à des normes de prêt efficaces.

Le gouvernement fédéral a-t-il actuellement les moyens ou la volonté politique pour y parvenir ? C’est une autre affaire. Mais ça devrait. La numérisation de l’économie mondiale progresse à un rythme effréné. Si le Canada veut rester prospère, les institutions financières n’ont d’autre choix que de suivre le rythme.

 
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