Une journée avec | Lucie Trublet, conseillère mouton au groupe de défense sanitaire de la Manche

Une journée avec | Lucie Trublet, conseillère mouton au groupe de défense sanitaire de la Manche
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CV

Lucie Trublet

Lucie Trublet25 ans En poste au GDS de la Manche depuis deux ans et demi © B. Morel

25 ans

BTS Productions Animales en Bretagne

Licence « Métiers du conseil en élevage » en Aveyron

Alternance dans une entreprise spécialisée dans les veaux de boucherie

Stationné à Chaîne GDS depuis deux ans et demi

8h

© B. Morel

Conseillère santé pour le sud de la Manche, Lucie Trublet s’occupe de l’élevage de ruminants et d’équidés. ” Nous recevons des analyses de lait et de sang des élevages et en cas de problème nous intervenons, en fonction du statut du pathogène détecté, et si la maladie est réglementée ou non. » Lucie guidera l’éleveur sur les mesures à prendre, les mesures à prendre, etc. En plus de cet accompagnement ponctuel, Lucie effectue deux tournées hebdomadaires, le lundi et le jeudi matin, pour suivre les producteurs ovins, caprins et bovins laitiers. ” Nous prélevons un échantillon chaque mois et nous avons un accompagnement sur mesure pour ceux qui transforment à la ferme. » Lucie fait le point avec sa collègue avec qui elle travaille en binôme sur le suivi des producteurs agricoles. Alors que la jeune conseillère part en congé pour quelques jours, elle fournit toutes les informations nécessaires pour mener à bien la tournée. “ Vous ferez attention, le chien est un peu agressif “, “ Ici, il faut entrer par la droite et la première porte à gauche est la chambre froide “, ” A cette époque, l’éleveur est souvent dans son bureau », etc. Les deux conseillers tentent autant que possible de saluer les éleveurs qu’ils visitent. ” C’est l’occasion de faire un point rapide sur les dernières analyses, ou s’ils ont des questions. »

9h30 du matin

Lucie Trublet, conseillère mouton au groupe de défense sanitaire de la Manche
© B. Morel

Si Lucie gère une superficie réduite dans le sud du département pour les bovins laitiers, il n’en est pas de même pour les ovins, caprins et équins qui sont répartis sur tout le département. “ Nous comptons 1 966 éleveurs de moutons adhérents au GDS Manchenous raconte Anne-Solène Lerebours, l’adjointe administrative de la section ovine avec qui Lucie fait un petit point. Mais seuls 158 ont plus de 50 têtes. Il existe encore une tradition consistant à avoir quelques moutons pour entretenir la haie ! » Lucie suit également les 217 propriétaires de chèvres, dont 44 possèdent plus de 30 chèvres, et travaille à la création et à l’animation de la section équine. ” Il n’est pas toujours facile de passer d’une espèce à une autre ; les mentalités des éleveurs peuvent être très différentes selon les productions. Mais c’est aussi ce que j’aime, il n’y a pas deux jours pareils ! « La production de bovins laitiers génère beaucoup de travail administratif. » les autres espèces apportent donc du dynamisme à mon quotidien, les tâches sont plus variées, de l’animation à la communication. »

10h

Avec le consultant vétérinaire ovin-caprin Jean-Marc Carbonière, Lucie rédige le compte rendu de la visite faite la semaine dernière chez un chevrier. Les ovins et caprins représentent un tiers de sa charge de travail et le GDS de la Manche compte dans ses rangs deux vétérinaires, en plus de 34 autres salariés. ” Nous sommes parmi les plus grands GDS de France », souligne Lucie. ” Mon rôle est avant tout de conseiller les éleveurs, mais aussi les vétérinaires, notamment dans une zone où les moutons sont sous-représentés.explique Jean-Marc Carbonière. Je suis donc comme un remplaçant, même si je ne suis pas prescripteur, je peux réaliser des analyses coprologiques, des autopsies, des prises de sang, etc. »

11h30 du matin

Lucie Trublet, conseillère mouton au groupe de défense sanitaire de la Manche
© B. Morel

Lucie, Jean-Marc, Anne-Solène et Margaux, également adjointe, préparent le conseil d’administration de la section ovine qui se tiendra dans deux jours. “ Il y a DIX ans, la filière ovine-chèvre était relancée à la demande des éleveursexplique le vétérinaire. Ils souhaitaient un suivi sanitaire et une amélioration du niveau technique de gestion de leur troupeau. » Le GDS de la Manche propose également des formations à ses adhérents. ” Pour les moutons, nous faisons appel à Pierre Autef, vétérinaire spécialisé en Haute-Vienne », apprécie Jean-Marc Carbonière. En 2023, quatre formations ont eu lieu, les stagiaires ont pu (re)découvrir les principales maladies des agneaux ou des adultes et composer leur propre pharmacie.

14h30

Lucie Trublet, conseillère mouton au groupe de défense sanitaire de la Manche
© B. Morel

Cet après-midi, Lucie, accompagnée de Jean-Marc Carbonière, se rend chez Aurélie Bourassin pour un audit de biosécurité. Cette éleveuse de 55 brebis Avranchin fait partie du conseil d’administration de la section ovine-chèvre dont elle est la secrétaire. En ovins et caprins, les éleveurs peuvent soit souscrire une simple adhésion, qui leur donne accès à un ensemble de services et d’informations, soit souscrire un abonnement complémentaire qui leur donne droit, entre autres, à une visite sanitaire annuelle. ” GDS France a réalisé des questionnaires pour réaliser des audits de biosécurité, cela nous donne un contexte. Mais cela permet aussi de se poser des questions, amène l’éleveur à réfléchir sur ses pratiques, à prendre du recul… », énumère Lucie. Avec l’éleveur, très investi sur son territoire, Lucie fait le point sur les événements à venir, les salons agricoles où les GDS seront représentés, les conseils d’administration, les échéances à venir, les améliorations possibles aux services, etc.

17h

Lucie Trublet, conseillère mouton au groupe de défense sanitaire de la Manche
© B. Morel

J’ai toujours eu une passion pour les animaux et mes parents étant eux-mêmes éleveurs, j’ai toujours été curieux des productions animales. », raconte Lucie, sur le chemin du retour vers Saint-Lô. Pour elle, s’occuper de différentes espèces lui permet d’améliorer ses compétences et d’assouvir sa soif de connaissance de l’élevage dans sa globalité. ” Ce qui me passionne dans ce métier, c’est le contact avec les éleveurs, le travail d’équipe avec mes collègues et les visites d’élevage que nous effectuons en binôme, qui sont toujours d’incroyables sources d’enrichissement. » Lucie effectue une veille sanitaire, se tient informée des dernières actualités sur la circulation des pathogènes en France et relaie cette actualité aux éleveurs. ” J’assure également un accompagnement à l’installation des jeunes qui s’orientent vers la vache laitière, nous réalisons par exemple un bilan sanitaire du troupeau. C’est gratifiant de suivre un projet de reprise d’entreprise du début à la fin. » Parmi les difficultés rencontrées, Lucie souligne : « nous servons parfois de soulagement aux éleveurs qui se retrouvent confrontés à des difficultés de santé. Le rapprochement est vite fait entre les services de l’Etat, comme la DDPP [direction départementale de la protection des populations]qui fait respecter la loi et nous, qui sommes là pour soutenir les éleveurs. » Malgré cela, le travail semble plus que satisfaisant pour Lucie, qui apprécie sa grande autonomie dans le montage des projets et les relations établies sur le long terme avec les membres.

 
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