Après les enseignants la semaine dernière, ce sont les parents d’élèves de la FCPE Gironde qui ont appelé ce jeudi 28 mars à une opération collège mort pour marquer leur opposition à la réforme du « choc des savoirs ». « Le but est de manifester, cette fois en notre nom », explique Corinne Devaux…
Après les enseignants la semaine dernière, ce sont les parents d’élèves de la FCPE Gironde qui ont appelé ce jeudi 28 mars à une opération collège mort pour marquer leur opposition à la réforme du « choc des savoirs ». “Le but est de manifester, cette fois en notre nom”, explique Corinne Devaux, présidente de la FCPE Gironde, qui a organisé un rassemblement devant le rectorat de Bordeaux, à l’heure du déjeuner, où se trouvaient plus d’une centaine de participants. L’association a donné le slogan dans tous les collèges où elle est représentée. « Une vingtaine se sont déclarés hier, il y en aura peut-être davantage. »
Si la terminologie officielle du gouvernement est « groupe de besoins », créé pour le 6e et 5e en mathématiques et en français, c’est la logique des « groupes de niveaux » qui est dénoncée. « Nous avons été reçus par le recteur de Bordeaux lundi soir. Elle n’a rien dit qui puisse nous rassurer. »
Les parents pointent la pression exercée sur les élèves (« dès l’âge de 10 ans, une compétition brutale s’installe »), et les phénomènes de « stigmatisation » et d’« autodisqualification » à craindre. “Même les bons étudiants sont déjà stressés”, a déclaré un manifestant, qui a souligné que les collèges Cassignol et Cheverus sont également là. La FCPE s’oppose également au retour du redoublement : « Toutes les études montrent que ce n’est pas efficace. Et maintenant, il revient sans que nous ayons notre mot à dire. »
De nombreux professeurs sont venus soutenir, comme Nathalie, professeur de mathématiques à Edouard-Vaillant. Elle n’est pas en grève aujourd’hui mais le sera le mardi 2 avril, jour de mobilisation nationale. On voit aussi de nombreux collégiens comme Inès, 15 ans, élève de 3e : elle aussi contre le « tri social » et adepte de la « mixité » bien qu’elle soit issue d’une famille « plutôt favorisée » dans un collège prioritaire.
En attendant “des chiffres plus complets”, la FCPE dénombrait jeudi soir “97% d’élèves absents au collège de Chambéry (Villenave-d’Ornon), 55% à Noès (Pessac) 45% à Alain-Fournier (Bordeaux), plus 80% à Mauguin (Gradignan) ». L’association appelle à participer samedi 6 avril, à Bordeaux, à une nouvelle manifestation unie, parents et enseignants, contre la réforme.
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