INFOS LE FIGARO – Lors de la cérémonie des vœux pour la nouvelle université mahoraise, un représentant du Grand Cadi de Mayotte a récité une prière musulmane et béni l’établissement, qui se défend en invoquant la culture locale.
Mayotte, dont la population est à 95 % musulmane, semble avoir récemment ignoré les règles en matière de laïcité. Le 15 janvier, lors de la cérémonie de bienvenue de l’université du département d’outre-mer, un représentant musulman a prononcé une prière islamique et béni l’établissement devant un public nombreux, a-t-on appris. Le Figaro de plusieurs membres du personnel. Il est cependant strictement interdit de prier dans l’enceinte des universités publiques, à moins qu’une salle œcuménique ne soit prévue à cet effet, ce qui n’est pas le cas ici.
Le représentant du grand cadi, chef religieux de l’archipel, s’est néanmoins exprimé en arabe pendant plus d’une minute, comme le montre une rediffusion de la cérémonie. Ce genre de bénédictions, appelé “douha” à Mayotte, est très répandue. « Chaque inauguration, chaque élément de la vie quotidienne donne lieu à un duha »» défend Frantz Thille, référent laïcité à l’université.
La frontière ténue entre tradition et religion
Cependant, cette bénédiction “a choqué de nombreux collègues” de l’établissement…
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