« Annie Dingo », « Notre-Drame de Paris »… Dix ans en dix surnoms

« Annie Dingo », « Notre-Drame de Paris »… Dix ans en dix surnoms
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Joyeux anniversaire ! Ce 30 mars, Anne Hidalgo fêtera une décennie à la tête de la Mairie de Paris. Dix années durant lesquelles l’élue a profondément transformé le paysage de sa ville, lancé des projets et porté la flamme des JO 2024. Chemin faisant, l’édile a hérité de nombreux surnoms, rarement affectueux, parfois insultants. Pour ses détracteurs, Anne Hidalgo est une Source d’inspiration inépuisable. Petite anthologie.

“Annie Dingo”

C’est l’un des premiers surnoms donnés à la maire de Paris. Selon nos recherches réalisées en 2020, c’est en septembre 2016 et sur le réseau social Twitter, deux ans après sa nomination, que sont apparues les premières occurrences d’« Annie Dingo ». Un surnom qui a réussi à supplanter un autre, apparu à la même époque et pour les mêmes raisons : « La voix des péniches ».

C’est au moment du vote au Conseil de Paris pour la piétonnisation des berges de Seine rive droite qu’elle a hérité de ce surnom peu flatteur. Très populaire auprès des adeptes de #saccageparis, il est encore aujourd’hui le plus fréquemment utilisé par ceux qui aiment vilipender sa gestion de la ville.

« Notre drame de Paris »

La gestion parisienne d’Anne Hidalgo est à l’origine de nombreux surnoms. Selon ses « détracteurs », l’édile se rend coupable d’avoir saccagé la capitale en négligeant les monuments. « Notre-Drame de Paris » est apparu bien avant l’incendie de la cathédrale en avril 2019, mais ce dernier a soutenu la force du qualificatif.

Se plaignant de l’état des routes de la capitale et du nombre important de travaux permanents dans les rues, une variante est même apparue : « Notre-Dame du Gruyère ». Moins inspiré.

« Sainte Anne »

Toujours sur le thème religieux, ce surnom de « Sainte-Anne » n’est pas plus flatteur, bien au contraire. On le doit à deux journalistes, fervents pourfendeurs de l’édile : Airy Routier et Nadia Le Brun. Dans leur livre Sainte Anne ! Sa véritable évaluation, publié en 2019 chez Albin Michel, les auteurs s’attaquent principalement à la gestion du trafic de la maire de Paris, sans oublier de l’égratigner de commentaires sur son caractère « présomptueux », « colérique », « sectaire ». …

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Ce surnom vient d’un prétendu soutien de la presse parisienne « bien-pensante » qui refuse catégoriquement de critiquer celui qui siège à l’Hôtel de Ville. Inspirés, les deux journalistes ont ajouté bien d’autres petits prénoms comme « Madame Je-Sais-Tout », « Sainte-Têtue », « Madame Je-Fais-Des-Coups-Mais-Je-Ne-Suis-Pas-Les-Files ». . », « Mère Emptoire ». Forcément fans depuis le début.

La « Reine des Bobos »

Cette même presse parisienne « bien-pensante » serait le visage visible de ce que les détracteurs d’Anne Hidalgo appellent plus généralement les « Bobos » (pour bourgeois-bohème). Une notion un peu floue, lancée dans tous les sens mais qui, pour résumer, inclurait tous les électeurs de la maire de Paris : urbains, aisés, écologistes, cyclistes…

Selon les utilisateurs de ce surnom, le seul objectif politique d’Anne Hidalgo est de satisfaire ces « bobos » en multipliant les pistes cyclables, en soutenant des projets culturels contemporains ou tout simplement en s’attaquant à la voiture dans la capitale.

La « Reine Maire »

Difficile de trouver le véritable rapport de ce qualificatif, utilisé même au sein du Parti socialiste. On peut encore dire que c’est François Delétraz, journaliste au Figaro et critique convaincu de la politique de la mairie de Paris, qui a officialisé ce nom à travers son livre paru en 2019 : La Reine Maire de Paris.

De manière générale, le titre de Reine est souvent attribué à Anne Hidalgo : « reine des rats bruns », « reine des vélibs »…

“Madame 1,7%”

Les citoyens et observateurs de la vie parisienne ne sont pas les seuls à inventer des surnoms. Car les politiques, et principalement ses opposants, réagissent souvent en renommant Anne Hidalgo.

Depuis l’élection présidentielle de 2022, véritable plaisanterie pour le Parti socialiste et son candidat, un nouveau surnom est apparu. Elle a longtemps été appelée « Madame 4 % », puis « Madame 2 % », selon les sondages avant l’élection. C’est finalement « Madame 1,7 % » – son véritable résultat – qui sera retenu.

La « servante espagnole »

Si les précédents surnoms donnés à la maire de Paris pouvaient être moqueurs, certains ont clairement dépassé les limites de l’acceptable. C’est notamment le cas d’une partie de la droite en 2014.

Candidate à la succession de Bertrand Delanoë, dont elle fut la première adjointe, Anne Hidalgo, souvent surnommée à l’époque la « petite secrétaire », part favorite dans les sondages avec son adversaire, vainqueur de la primaire UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Cependant, selon l’auteur Saveria Rojek dans son livre sur les élections municipales de 2020, Impitoyable (éditions Stock), l’ancienne ministre de l’Ecologie aimait appeler la future maire de Paris « la bonne espagnole », une référence raciste aux origines d’Anne Hidalgo.

Rachida Dati, la nouvelle ennemie de la maire de Paris, a également confié que l’opposition municipale aimait surnommer Anne Hidalgo « Conchita », une expression du même acabit.

La « Ségolène sans talent »

Les nouveaux arrivants dans le jeu de la ville de Paris, les macronistes tentent de s’emparer de la mairie de Paris en 2020. Pour y parvenir, Emmanuel Macron envoie Benjamin « sexto » Griveaux, puis Agnès « Covid » Buzyn, dans la lutte.

Surtout, le président de la République craint qu’Anne Hidalgo ne parvienne à fédérer la gauche pour la présidentielle de 2022, comme elle a pu le faire à Paris. Mais sa crainte reste modérée puisque dans le camp présidentiel, la maire de Paris était perçue comme une « Ségolène Royal sans talent », a expliqué Saveria Rojek dans Impitoyable en 2020.

« Cruelle »

Les coups frappent souvent dans le dos. Et dans le camp Hidalgo aussi, les lames sont tranchantes. Pire, cela vient de celui dont elle a été la première adjointe, de 2001 à 2013, un de ses mentors, Bertrand Delanoë. Après des années de collaboration, la relation entre les deux se serait refroidie et l’ancien maire l’appellerait désormais « Cruella ».

Une attaque devant laquelle Anne Hidalgo ne serait pas restée insensible puisqu’elle a surnommé son prédécesseur « Tati Danielle », selon un article de Monde à partir de 2017.

A voir si elle a déjà trouvé un nom pour son actuel premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qui regarde déjà vers 2026 et avec qui les relations ne sont pas non plus au beau fixe.

« Miss Titane »

En poste depuis dix ans, Anne Hidalgo a subi un sérieux coup de bâton. Et malgré les moqueries et les attaques quotidiennes, elle reste droite dans ses bottes et envisagerait même de se présenter à nouveau aux prochaines élections municipales.

C’est sans doute de là que lui vient son surnom de « Miss Titanium ». Sa combativité, admirée par ses proches, est également reconnue par Rachida Dati et Emmanuel Macron, ses deux meilleurs ennemis.

Une solidité qui tient peut-être à sa petite habitude matinale livrée par Gaspard Gantzer en 2022 dans son livre Qui peut sauver la gauche ? (Flammarion), publié en septembre 2022. Le conseiller en communication politique a révélé un échange avec la maire de Paris qui lui aurait dit : « Chaque matin, je me lève en me disant que tout le monde m’aime. Je ne sais pas si c’est vrai, mais ça m’aide à ne pas me poser de questions. »

 
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