Visé par une enquête pénale, le conseiller d’Etat tessinois Norman Gobbi a décidé de renoncer temporairement à ses fonctions de directeur de la police cantonale tessinoise, rapporte la «NZZ». Le ministère public tessinois a en effet ouvert une procédure contre un fonctionnaire de la police cantonale et un inconnu, en relation avec un accident de voiture survenu le 14 novembre, près d’Airolo (TI), et dans lequel l’élu de la Lega est impliqué.
L’homme politique a été heurté par une VW Golf immatriculée en Allemagne. Le conducteur du véhicule en question, qui, selon lui, est entré dans la voie de circulation depuis la bande d’arrêt d’urgence, a reconnu son erreur, décrivent nos confrères alémaniques. De son côté, Norman Gobbi a été soumis à un alcootest et, selon les médias tessinois, son taux d’alcoolémie était trop élevé lors du premier test, tandis que le second a révélé un taux “dans les normes”.
L’enquête porte sur des soupçons d’abus d’autorité et de favoritisme, et vise à déterminer si des actes criminels ont eu lieu à la suite de cet accident de la route, qui n’a cependant fait aucun blessé. Renzo Galfettim, l’avocat de l’homme politique, a déclaré dans un communiqué que son client avait la conscience tranquille et attendait que l’enquête pénale fasse la lumière sur cette affaire, rapporte la « NZZ ». Norman Gobbi sera remplacé par son collègue du Conseil d’Etat du parti, Claudio Zali.
Pendant ce temps, la Ligue dénonce le harcèlement médiatique, tandis que d’autres partis exigent la démission du commandant de la police. Il faut dire que l’affaire se déroule dans un contexte préélectoral, puisque les élections municipales auront lieu le 14 avril.
