C’est une mauvaise nouvelle pour Chloé et ses petits camarades de classe. Cette année, il n’y aura pas de sorties scolaires. La faute aux entreprises devenues beaucoup trop chères.
Véronik Reuter, enseignante en maternelle, déplore cette situation. « (…) Nous avons régulièrement envie de quitter l’école pour visiter plein de choses qui font partie d’un projet pédagogique et malheureusement, nous ne savons jamais comment en sortir car le prix des bus est beaucoup trop élevé. Les parents travaillent, on ne peut plus compter sur eux. Et donc automatiquement on n’a plus que la possibilité du bus et il est devenu complètement inaccessible« .
Elle explique aussi, à titre d’exemple, qu’un trajet Liège-Embourg coûte 450 euros. Résultat : “Ils n’iront pas à la ferme comme prévu, (…) parce que c’est inaccessible et donc on amènera deux poules en classe, mais on n’amènera pas de vaches», témoigne-t-elle. Face à cette situation, elle souhaiterait que les opérateurs de bus fassent un petit pas en faveur des écoles »,pour aider ces enfants à sortir des murs« .
Du côté des opérateurs, la situation est également chaotique. Trouver une date disponible est devenu un véritable casse-tête. Bruno Dierickx, directeur général de Voyages Léonard, explique : «Cela peut s’expliquer de deux manières. D’un côté, la demande a augmenté, mais de l’autre, l’offre a diminué. Nous avons moins de véhicules, car nous avons dû en vendre quinze pendant le Covid, et nous en avons acheté 5 neufs. Au niveau des chauffeurs, nous en avons sept de plus depuis la fin du Covid. Mais cela ne suffit pas pour répondre à cette demande croissante« .