L’association des parents du lycée musulman d’Averroès a porté plainte pour discrimination contre le préfet du Nord, après la décision de ce dernier de mettre fin au contrat liant ce lycée à l’Etat, a indiqué vendredi 26 avril son avocat.
L’avocat de l’association, Me Nabil Boudi, a appelé la justice à prendre “de ces faits très graves, à savoir la discrimination religieuse”, confirmant avoir déposé cette plainte révélée par RTL jeudi. Selon la plainte, “c’est le motif des aveux des membres de l’association qui ont conduit le Préfet à résilier le contrat”.
En décembre 2023, le préfet de l’époque, Georges-François Leclerc, avait décidé de mettre fin à partir de la rentrée 2024 au contrat d’association par lequel l’État finance les salaires des enseignants du principal lycée musulman de France.
Il accusait l’établissement, ouvert depuis 20 ans et régulièrement classé parmi les meilleurs de la région, d’avoir dispensé un enseignement « contraire aux valeurs de la République ».
“Gravité”
Les plaignants accusent le préfet d’avoir “volontairement” ignore les rapports de l’inspection de l’Éducation nationale, et compare les critiques adressées à Averroès et à l’établissement catholique parisien Stanislas.
“Seul le lycée d’Averroès fait face à une telle sévérité”fait valoir l’association des parents d’élèves dans sa plainte, ajoutant que «cette différence évidente de traitement caractérise clairement le motif discriminatoire».
La direction du lycée d’Averroès a affirmé début avril qu’elle serait en mesure d’assurer ” D’une façon ou d’une autre “ la rentrée 2024, tout en appelant aux dons car la fin du contrat d’association met en péril l’avenir de l’établissement.
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