« C’est une fierté de pouvoir partager les initiatives de l’Université Laval en lien avec notre démarche de vérité et de réconciliation. Nous sommes privilégiés de pouvoir entendre des aînés autochtones pour co-développer ces projets », a indiqué la rectrice Sophie D’amours. Elle s’est exprimée lors d’un cercle de discussion le soir du 26 mars au pavillon Alphonse-Desjardins.
Les 26 et 27 mars derniers, un rassemblement de 18 aînés autochtones représentant les nations Innu, Wendate, Atikamekw, Anishnabe et Abénakis a eu lieu à l’Université Laval et à Wendake. Une occasion de discuter des savoirs autochtones et des actions à entreprendre pour la réconciliation.
Les participants ont profité de leur séjour sur le campus pour visiter le site du futur milieu de vie adapté pour étudiants autochtones et leurs familles, qui sera construit au sud du pavillon Louis-Jacques Casault. La communauté étudiante autochtone de la région de la Capitale-Nationale aura ainsi accès à 80 logements abordables et sécuritaires qui répondent à ses besoins.
Les discussions ont également porté sur l’orientation et les principes qui guideront l’inclusion de la langue et de la culture autochtones au sein de l’Université Laval, alors que deux cours dans différentes langues autochtones sont envisagés, en plus du cours d’introduction à l’inuktitut qui est déjà offert.
Le programme de ces deux jours de rassemblement comprenait également une rencontre avec l’équipe de la Faculté des études supérieures et postdoctorales. Il était axé sur la collaboration et le protocole à suivre pour mener des recherches respectueuses avec et pour les Premiers Peuples.
Les aînés ont également eu un moment avec des étudiants des Premiers Peuples, qui ont notamment présenté le programme des Gardiens du territoire leur permettant d’obtenir une certification démontrant leurs savoirs autochtones.
« À l’automne 2023, il y avait 415 étudiants autodéclarés issus des Premières Nations. Il s’agit d’une augmentation de 25% par rapport à 2019 et notre objectif est d’en accueillir 800 d’ici 2027. Ce chiffre élève notre Université au premier rang des établissements d’enseignement de la province», a pour sa part souligné Caroline Senécal, vice-rectrice adjointe aux études. et les affaires étudiantes.
Lors de ce rassemblement, l’Université Laval était notamment représentée par Sophie D’amours, Cathia Bergeron, vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, Caroline Senécal, Michèle Audette, conseillère principale à la réconciliation et à l’éducation autochtone, originaire de Uashat mak Mani-utenam, et Nadine Rousselot, directrice de l’Office des Premiers Peuples, originaire de Pessamit.