Des retraités contraints de quitter leur résidence pour raisons budgétaires en Loire-Atlantique

Des retraités contraints de quitter leur résidence pour raisons budgétaires en Loire-Atlantique
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Ils sont attachés à leur lieu de vie mais vont devoir le quitter**. Une trentaine de personnes âgées seront contraintes de quitter leur résidence seniors en Loire-Atlantique**. Ce sont les deux foyers collectifs Les Nymphéas à La Haie-Fouassière et l’Orée de Golène à Haute-Goulaine qui vont devoir fermer. Ils coûtent trop cher et ne sont plus rentables. La fermeture aura lieu d’ici quelques mois. Aucune date n’a été fixée pour le moment. Ce ne sont pas des EHPAD mais des lieux où les retraités disposent d’une certaine autonomie puisqu’ils disposent de leur propre studio individuel.

Ces deux établissements sont gérés par le Centre Hospitalier Sèvre et Loire à Vertou. “Ce n’est pas avec plaisir qu’on les ferme” assure Christophe Presse, le directeur. Elle fait face à un énorme déficit : près de 200 000 euros pour 2021-2022 et il devrait atteindre 300 000 euros pour 2023. Sans subventions, avec le prix de l’énergie qui augmente et les salaires qui ont été revalorisés, il ne sera pas possible de le combler. Les seuls revenus proviennent de loyers de 1 900 euros par mois. Ils ne suffisent plus. D’autant plus qu’il y a toujours quelques studios vacants.

Des habitants dévastés

Derrière ces fermetures, il y a des personnes âgées poussées à déménager. Jacqueline habite un studio de 23 mètres carrés aux Nymphéas à La Haye-Fouassière. Elle y a posé son lit rose, son grand buffet en bois et sa télévision. «J’ai essayé de l’arranger le mieux possible» dit-elle d’une voix fiévreuse. Elle s’est liée d’amitié avec ses voisins d’à côté : «Nous travaillons ensemble, puis nous nous racontons nos vies.» Il y a vraiment des liens qui se sont créés. Elle a peur de devoir partir.

Certains n’ont même pas d’autre endroit où séjourner. Comme Paulette, 87 ans : « Ma famille cherche une place pour moi dans une maison de retraite mais tout est complet. » Les proches des habitants se retrouvent sans solution. “J’ai fait des demandes partout, il n’y a pas de place» précise Claire Gabory. Son oncle a été placé dans cet établissement après le décès de son épouse en septembre. “Il ne veut pas retourner dans un EHPAD” sa nièce est désespérée. « On ne pense qu’à ça. Tant que nous n’aurons pas de solution, il sera difficile de rebondir.» ajoute Thierry Nambot, fils d’habitant.

Pour le moment, l’heure est au soutien des familles. Promesses de la direction : les deux établissements ne fermeront que lorsque chaque résident aura trouvé une autre solution d’hébergement.

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