Eric est décrit comme « un mélange de Dutroux et d’Hitler », le pire cas depuis 22 ans pour Vervaeren

Eric est décrit comme « un mélange de Dutroux et d’Hitler », le pire cas depuis 22 ans pour Vervaeren
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De l’aveu du suppléant Vervaeren, chargé ce mercredi de représenter les intérêts de l’entreprise, le dossier contre Eric est le « pire dossier préparé en 22 ans de carrière ». Plusieurs avocats de Carolos, consultés par le détenu, ont même refusé de le défendre en raison de la gravité des faits. Durant une vingtaine d’années, le sexagénaire a révélé son côté psychopathe à sa compagne, ses trois beaux-enfants et trois de ses propres enfants. Tout le monde devait lui obéir, sous peine d’être menacé de mort ou de recevoir une pluie de coups avec la vision d’un pistolet posé sur la table…

Le courage d’une des victimes

En novembre 2021, une des belles-filles d’Eric a pris son courage à deux mains et s’est rendue à la police pour dénoncer les agissements dont elle a été victime dès l’âge de 9 ans. Au milieu de son enfance, la mineure a été victime de son premier viol par son beau-père. En échange de son silence, cette dernière lui a promis de lui offrir une Barbie. Loin d’être satisfait, Eric va encore plus loin dans le sordide et inclut la mère de l’enfant dans les actes sexuels. « Elle avait 10, 11 ans lorsque l’accusé les a forcés à avoir une relation sexuelle »dévoile le parquet.

Cette dénonciation courageuse permet de dévoiler un peu plus les coulisses de la vie de famille sordide et le climat de terreur instauré par Eric. Les langues se délient et les deux beaux-fils dénoncent également des viols, des atteintes à l’intégrité sexuelle, des agressions et des menaces verbales. Les deux hommes ont également été contraints de partager le lit conjugal avec leur mère ou leur sœur, sous le regard pervers du beau-père qui n’était jamais loin pour immortaliser les scènes.

Zoophilie, prostitution, etc.

L’homme de 61 ans est accusé d’autres a priori. Le parquet lui reproche d’avoir monté une activité de prostitution et d’avoir forcé sa compagne et sa belle-fille à recevoir des clients et à effectuer des prestations sexuelles ou encore d’avoir porté atteinte au bien-être des animaux en tuant des chiens. “avec une balle dans le front, sans souffrir”précise le prévenu soit en utilisant ces chiens ou escargots lors de ses « relations sexuelles » avec sa compagne.

Devant ses trois juges, Eric a contesté l’ensemble des agressions sexuelles sur les nombreuses victimes, mais aussi d’avoir été à l’origine du lancement du réseau de prostitution. Le détenu ne reconnaît que l’une ou l’autre gifle, notamment sur son fils, qu’il qualifie de « Graal » et la possession d’armes et de munitions. “pour assouvir sa passion”. L’attitude de ce dernier n’a rassuré personne, entre rires et absence flagrante de remise en question des traumatismes et des douleurs infligés à ses victimes et aux animaux. Pas d’émotion non plus, lorsque le procureur de la République a diffusé sur grand écran des images et des vidéos très difficiles montrant les actes sexuels imposés à sa compagne, avec des clients ou avec des animaux. Comment expliquer ces accusations similaires ? “C’est une cabale contre moi, tout le monde me doit de l’argent», affirme le suspect avec beaucoup de conviction.

Un mélange de « Dutroux et Hitler »

Au début de son intervention, le député Vervaeren a lu à haute voix la définition d’un terme précis représentant parfaitement le prévenu, selon le magistrat : psychopathe. Le mot est sorti. Pour l’accusation, Eric est simplement « un grand danger » pour la société, un mélange de « Dutroux et Hitler » présentant un risque élevé de récidive et une personnalité éloignée des normes sociétales. Le père risque au maximum 20 ans de prison. Peine requise par l’autorité judiciaire, avec mise à disposition du tribunal de l’application des peines (TAP) de 15 ans. Egalement poursuivie pour viols et agressions sexuelles sur ses enfants, la mère de la victime pourrait obtenir son acquittement. “Techniquement parlant, elle l’a fait, mais elle n’a jamais été seule. Il était là tout le temps, elle était sous son influence. Elle est une victime», corrige le remplaçant Vervaeren.

Du côté de la défense d’Eric, nous avons essayé de dresser un meilleur portrait que celui évoqué tout au long du dossier et du procès. En soulignant notamment l’absence d’antécédents moraux à 61 ans. Pour sa compagne, Me Bouchat espère obtenir un acquittement sur tous les fronts pour les crimes accusés commis « sous la contrainte » par Eric. Jugement le 10 avril.

 
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