l’avenir des entreprises bio en discussion chez Ecocert dans le Gers

l’avenir des entreprises bio en discussion chez Ecocert dans le Gers
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l’essentiel
Les 26 et 27 mars, le leader mondial de la certification biologique Ecocert accueille le 10e forum des PME du secteur à L’Isle-Jourdain. Un événement important pour les entreprises qui ont fait face à une crise récente.

Chaque année, le forum PME Bio rassemble dirigeants et créateurs d’entreprises pour des échanges et des ateliers autour du développement de la filière. Cette année, c’est L’Isle-Jourdain et l’emblématique Ecocert, l’un des leaders mondiaux de la certification biologique, qui accueillaient pour la première fois l’événement.

Le forum rassemble des poids lourds du secteur comme Léa Nature ainsi que des entreprises de taille très modeste. Mais ce sont surtout les transformateurs qui participent. « Le but est de s’inspirer les uns les autres, de débattre de l’avenir du bio », explique Thierry Stoedzel, directeur France d’Ecocert. Ce sont presque toujours des créateurs d’entreprises, récentes ou non, qui viennent, et cette diversité nourrit les échanges. »

Siège social d’Ecocert à L’Isle-Jourdain.
DDM – ARCHIVES SÉBASTIEN LAPEYRÈRE

Ces deux journées ont permis aux entreprises de suivre des conférences, des témoignages, et notamment ceux d’anciens lauréats du concours de création agroalimentaire bio Gers Développement. « Ils peuvent ainsi parler de leurs idées, de ce qui les motive mais aussi de ce qui réussit… ou pas ! » Autres sujets de débat, la restauration collective, un objectif important pour la filière, et l’avenir de l’agriculture.

La prospective, pour les entreprises agroalimentaires, est devenue essentielle. « Solagro, basée à Toulouse, présente un scénario baptisé Afterres 2050, reconnu dans le milieu agricole au sens large, pour envisager les futurs modèles agricoles. »

Un secteur résilient

La crise que connaît l’agriculture biologique n’a pas eu beaucoup d’impact sur Ecocert. « On constate une légère baisse, de l’ordre de 2 %, liée à l’écart entre le nombre d’exploitations entrant en agriculture biologique et celui de celles qui en sortent. »

Ecocert, qui est un certificateur bio pour les entreprises – de production ou de fabrication – bénéficie d’un effet amorti par rapport aux autres acteurs du bio. Une épicerie ou une ferme certifiée bio peut voir ses chiffres baisser significativement sans sortir de la certification.

Mais les chiffres pour la France ne montrent pas de baisse du bio. Ecocert, dont le métier fait en quelque sorte office de vigile du secteur, ne constate pas de baisse significative des certifications bio, par rapport à 2022, qui a vu disparaître de nombreux commerçants. 2023 a cependant vu une première baisse des chiffres de l’agriculture biologique, liée à la baisse des aides à la reconversion et à la baisse des prix.

Le Gers n’a pas échappé à ce doute : rester bio ou revenir au conventionnel ? Chez Ecocert, nous restons optimistes. « Le marché a connu des difficultés, mais il repart », assure Thierry Stoedzel. En février, l’un des acteurs majeurs du marché annonçait +5% en volume, et +10% en valeur sur un an. » Un effet sans doute lié à la hausse des prix, mais le bio n’a pas enregistré l’explosion des prix des matières premières agricoles conventionnelles.

Modèle agricole : à rebours ?

Le monde des entreprises bio suit de près l’évolution continue de la réglementation agricole. Les récentes manifestations ont abouti à une réforme importante des objectifs : haies, jachères, rotations, ce retour d’un modèle agricole productiviste a occupé beaucoup de discussions lors du forum de L’Isle-Jourdain.
« Est-ce cyclique, est-ce structurel ? On ne le sait pas, confie le directeur France d’Ecocert, mais dans la filière bio, les entreprises restent convaincues que les raisons pour lesquelles cette vision alternative a émergé n’ont pas disparu. Ce mouvement répond à une forme d’aspiration des populations, et ce n’est pas fini ! »

 
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