Toujours pas d’épilogue dans l’affaire du château de La Rochepot, décision reportée au 27 mai

Toujours pas d’épilogue dans l’affaire du château de La Rochepot, décision reportée au 27 mai
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le château finit par trouver preneur pour environ 3 millions d’euros. A l’époque, l’identité exacte des acheteurs n’était pas claire : ils seraient ukrainiens, lituaniens, etc. On sait cependant que les propriétaires souhaitaient laisser les lieux ouverts aux visiteurs, au grand soulagement des habitants de la commune. .

2017 : la nouvelle vie du château

Des événements sont organisés au sein du château, comme les Médiévales en 2017. Elles attirent 1 500 visiteurs le week-end. L’occasion, encore une fois, pour les amateurs de découvrir l’intérieur du bâtiment.

2018 : le choc

Le 5 octobre 2018, les gendarmes arrêtent le propriétaire du château, l’Ukrainien Dmitri Malinovsky, et saisissent plus de 4,6 millions d’euros de biens : le château, mais aussi une Rolls-Royce Phantom de collection, des œuvres de Salvador Dali…

L’opération est menée avec le soutien d’Europol. Trois complices présumés, un homme et deux femmes, ont également été arrêtés. Il s’avère que Dmitri Malinovsky était recherché en Ukraine, soupçonné de nombreuses fraudes et blanchiment d’argent.

Au fil des jours, on en apprend davantage sur le sulfureux seigneur ukrainien, décrit comme «fugitif de haut rang » par Europol. Il est soupçonné d’avoir volé, en Ukraine “plus de 12 millions d’euros appartenant à une entreprise privée” en février-mars 2015.

L’enquête montre également que Dmitri Malinovsky avait fait semblant d’être mort en Ukraine, échappant ainsi aux autorités de son pays. Mais les enquêteurs ont fini par retrouver sa trace, après des investigations débutées en janvier 2018 autour de l’acquisition du château. Ils enquêtent sur des transactions douteuses liées à l’achat de l’immeuble, par exemple une société luxembourgeoise derrière laquelle se trouve actuellement Dmitri Malinovsky. Les enquêteurs français et ceux d’Europol se rendent alors compte que l’Ukrainien est bel et bien vivant et qu’il mène la belle vie en Bourgogne.

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L’enceinte du château de La Rochepot, octobre 2023 © Tanguy Abalo / FTV

2021 : une vente aux enchères douloureuse

Les choses stagnent pendant trois ans, mais en octobre 2021, un nouveau coup dur s’abat sur les habitants de La Rochepot : ils apprennent que le mobilier du château va être mis en vente. Une pétition en ligne contre cette vente recueille plusieurs milliers de signatures.

>Les villageois expriment leur inquiétude.>
Les villageois expriment leur inquiétude. © Sylvain Bouillot / France Télévisions

Le maire de Beaune, Alain Suguenot, proteste également : « Il y a certes des dettes, mais on confond vitesse et précipitation. Quelle urgence y a-t-il à vendre le mobilier du château ? Je sais qu’il y a une décision de justice, mais le préfet peut demander un report de la vente de quelques semaines. Se débarrasser du mobilier, c’est perdre 100 000 ou 200 000 euros sur la vente globale du château ultérieurement. Cela signifie faire une perte de valeur.déplore le maire.

► A LIRE AUSSI : Château de la Rochepot : Alain Suguenot, le maire de Beaune, s’oppose à la vente de mobilier

Malgré ces protestations, la vente a lieu le 10 octobre 2021. Elle rapporte 450 000 euros, soit trois fois plus que prévu par les commissaires-priseurs. Parmi les lots très prisés : une statue de Bouddha en bois doré, offerte par la dernière impératrice de Chine au président Sadi Carnot, adjugée 52 000 euros.

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>La statue de Bouddha, offerte par la dernière impératrice de Chine à Sadi Carnot, était la pièce maîtresse de la vente aux enchères de meubles du château de La Rochepot, en octobre 2021.
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La statue de Bouddha, offerte par la dernière impératrice de Chine à Sadi Carnot, était la pièce maîtresse de la vente aux enchères de meubles du château de La Rochepot, en octobre 2021.

© Rodolphe Augier / France Télévisions

Le ministère de la Culture préempte plusieurs objets classés : des statues en plâtre très fragiles de l’artiste dijonnais Xavier Schanosky.

Lot de consolation pour les habitants : des paroissiens du village voisin de Nolay parviennent à se regrouper pour acheter une Vierge à l’Enfant pour 5 000 euros. Cette statue est encore visible aujourd’hui dans le village.

Début 2022 : toujours pas de procès

Pendant ce temps, Dmitri Malinovsky reste emprisonné. Son procès doit avoir lieu à Nancy en février 2022, mais le jour d’ouverture prévu, il est reporté. En effet, une demande en nullité a été déposée par l’avocat d’Irina Malinovska, la mère du seigneur. Cela entraîne le report de l’ensemble du procès. Malinovsky et les six autres prévenus seront donc jugés ultérieurement, toujours à Nancy. Cette juridiction (la juridiction interrégionale spécialisée) est compétente pour connaître des affaires internationales aux ramifications multiples.

Pendant ce temps, sur place, France 3 constate que le château attire toujours les visiteurs, malgré sa fermeture.

Fin 2022 : le couperet tombe

Finalement, le procès a lieu mi-novembre 2022, et la justice rend sa décision le 8 décembre. Dmitri Malinovsky a été reconnu coupable de blanchiment d’argent, usage de faux documents d’identité, travail dissimulé et détention d’armes. Il a été condamné à quatre ans et demi de prison, dont quatre avec sursis et six mois avec sursis, et à 100 000 euros d’amende. Il lui est également interdit de séjourner dans les quatre départements de Bourgogne. La justice a également ordonné la confiscation du château de La Rochepot.

► A LIRE AUSSI : Affaire du Château de la Rochepot : Dmitri Malinovsky condamné à 4 ans et demi de prison

2023 : nouvelle référence

Comme indiqué plus haut, le procès en appel de Dmitri Malinovsky et de six complices devait débuter le 23 octobre. Mais, les avocats de l’un des prévenus ayant déposé une question prioritaire de constitutionnalité, le procès a été reporté au 29 novembre 2023…. puis à nouveau reporté, à mars 2024.

 
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