après avoir frappé le juge qui a placé son enfant, la mère le menace sur Facebook

après avoir frappé le juge qui a placé son enfant, la mère le menace sur Facebook
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« Ce que j’avais à dire au juge, je le lui ai dit en face », affirme la princesse I. avant de fondre en larmes ce mercredi devant les magistrats du tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne). Soupçonnée d’être à l’origine des menaces adressées au juge des enfants qui a ordonné le placement de son fils l’année dernière, la prévenue de 36 ans continue de maintenir sa version. Contredite par les éléments retrouvés dans ses deux téléphones portables, elle a été condamnée à 8 mois de prison « à convenir avec le juge de l’application des peines ». » Elle a 10 jours pour faire appel.

Le juge en question, en poste au tribunal judiciaire d’Évry, a porté plainte le 11 avril 2023 après une série de menaces publiées sur le réseau social Facebook. A chaque fois, ce sont les deux mêmes comptes, Marcus S. et Olivier S., qui sont utilisés. « Le compte Marcus S. a publié une photo du juge accompagnée du texte Nous recherchons ce garçon, nous avons un colis à lui livrer. Vous pouvez nous contacter par message privé », indique la présidente lors de sa synthèse du dossier.

« Une autre photo, où le juge pose avec sa famille, a été publiée avec la mention Diabolical Family », ajoute-t-elle. Quant au deuxième récit, celui qui porte le nom d’Olivier S., il est notamment écrit : « ce pseudo-juge a placé notre enfant, aide-nous à retrouver son logement et les lieux qu’il aime fréquenter. »

L’analyse des commentaires sur le réseau social et des interactions entre les différents comptes conduira les enquêteurs vers le profil de la mère. « J’ai beaucoup d’amis qui milite contre les placements abusifs », se défend-elle. Après le placement illégal de mon fils, j’ai réalisé une vidéo qui a largement circulé mais je n’ai jamais proféré de menaces contre le juge. Ma famille l’a peut-être fait, mais c’était sans mon consentement. »

Après lui avoir laissé dérouler sa version, le président l’interroge sur les traces de connexion laissées par les deux comptes incriminés dans ses téléphones. «Je ne connais pas ces gens-là», assure-t-elle. Et il n’est pas possible que ces éléments se retrouvent dans mes téléphones, ce ne sont pas mes comptes. »

Cette peine de 8 mois de prison s’ajoute à celle prononcée l’an dernier par le tribunal correctionnel d’Évry. Le 7 avril 2023, la mère avait déjà été condamnée à 5 mois de prison pour des violences commises… sur le juge qui a placé son fils en garde à vue. A l’intérieur du tribunal, elle l’a attrapé par le col avant que la police n’intervienne pour les séparer.

 
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