la Ville de Sarlat fait le point sur ses collections d’œuvres d’art

la Ville de Sarlat fait le point sur ses collections d’œuvres d’art
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VConnaissez-vous « Les Experts : Miami » ? Voici la version Sarladaise, les Ray-Bans et les hits de The Who sans le générique. Depuis la mi-mars, Jean-Julien Delautre et son associée Virginie Lasala se plongent dans les archives et collections de la ville de Sarlat (Dordogne).

L’objectif? Identifier, évaluer et prioriser le sauvetage de quelque 4 000 à 5 000 pièces des collections. Un travail de fourmi pour le duo, qui avoue s’y être “beaucoup amusé”. » Cet arrêté, venu de la mairie, était dicté par plusieurs impératifs.

Liste prioritaire

« Il y a eu la jurisprudence Notre-Dame de Paris, explique Karine Da Cruz, responsable du patrimoine de la Ville. Au moment de l’incendie, la valeur des travaux n’était pas connue. C’est donc compliqué avec l’assurance. De même, si cela devait se produire ailleurs, quelles œuvres faudrait-il sauvegarder en priorité ? »

Évidemment, les milliers d’objets n’ont pas tous la même valeur. L’orgue de la cathédrale, par exemple, pourrait se vendre au minimum pour près d’un million d’euros. Le conditionnel est de mise, car ces œuvres, propriété des collectivités, « sont inaliénables », explique Jean-Julien Delautre. Autrement dit, ils ne peuvent pas être vendus.

Le but est de les protéger, mais cela entraîne un autre problème : l’accumulation. D’où la nécessité de procéder à des contrôles réguliers. L’occasion de tomber parfois sur de véritables pépites. Comme ce retable du Moyen Âge en parfait état de conservation. Lui aussi vaut une petite fortune. «C’est une somme à six chiffres», sourit Virginie Lasala.

Pour évaluer la valeur d’un objet, plusieurs critères entrent en jeu. L’époque de la conception bien sûr, la rareté, mais aussi l’état de conservation. «Quand on analyse une œuvre, on regarde son vécu», précise Jean-Julien Delautre. Les traces d’usure sont-elles dues à son utilisation ? Y avait-il du maquillage ? Ou est-ce une copie ? »

La grotte d’Ali Baba

Les réserves sarladaises regorgent d’objets aussi divers que variés : des tissus en très grande quantité, des armes, des tableaux et même… des cris de palombe. ” Mercredi [27 mars], nous aurons fini de prioriser les travaux, affirme Virginie Lasala. Nous reviendrons ensuite en 2025 pour la suite. »

Si ces objets désirables sont bien cachés, certains ressortent de temps en temps au grand jour pour des expositions temporaires. « Chaque année, il y a une exposition sur le patrimoine où l’on présente des œuvres provenant des réserves », explique Mathieu Allard, membre du service du patrimoine de la Ville. Ce fut le cas en 2021 avec l’exposition « Femmes en regard(s), regards de femmes ». »

Cet inventaire Prévert est aussi l’occasion de corriger certaines erreurs historiques. C’est le cas du tombeau d’un enfant du XIVe siècle, en bon état. « On a longtemps cru que c’était à cause de la peste que ce tombeau avait été grossièrement réalisé », indique Jean-Julien Delautre. Nous pensions que, vu le nombre de morts, nous prendrions moins de temps pour les tombes. Ce n’est pas vrai, c’est juste que c’était une famille avec moins de moyens, et donc quelque chose de plus raffiné. »

 
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