dans le litige opposant les Voies navigables de France au Département, une nouvelle manche à 950 000 € remportée par la collectivité

dans le litige opposant les Voies navigables de France au Département, une nouvelle manche à 950 000 € remportée par la collectivité
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La cour administrative d’appel de Toulouse vient de condamner VNF à verser 950 472 € au Département en raison des dégâts causés à la route départementale 124 longeant le canal du Midi. Un contentieux qui dure depuis 2020, et le recours engagé par la collectivité qui réclame 1,15 M€ pour les dégâts liés à l’érosion des berges.

Le 14 mars, lors du rapport sur les orientations générales du budget 2024, le Ministère mentionnait un « sujet de mobilité […] plus que jamais au cœur de nos préoccupations » Et « le déploiement de nouveaux projets structurants ou à fort enjeu de sécurité » : parmi eux, la réfection des accotements de la RD 124 due à un « effondrement des berges du canal ». Une histoire qui dure. Il faut remonter à 2020, et à une demande préalable du Département implicitement rejetée par Voies navigables de France (VNF), pour retrouver l’origine de ce qui est devenu un contentieux entre la collectivité et l’établissement public sur fond de dégradation de l’environnement. routes et questions de responsabilité des zones fluviales et routières.

Un litige réglé une première fois en mars 2022, avec un jugement du tribunal administratif de Montpellier condamnant VNF ​​à verser 475 236 € TTC au Département : une (demi) victoire pour la collectivité, qui réclamait la somme de 1 155 165 € « en réparation des dommages » affectant les routes, « à Paraza et Ventenac-en-Minervois, sur cinq tronçons ». Une demande fondée notamment sur le rapport de l’expert désigné par le tribunal qui avait procédé “babiller” la cause des troubles observés : autrement dit les ondes de choc répétées générées par la navigation sur le canal.

De 475 236 € devant le tribunal administratif à 950 472 € en appel

Dès juin 2022, VNF a initié une requête demandant l’annulation du jugement. Idem pour le Département, déterminé à être indemnisé à hauteur de la somme initialement réclamée. Après une longue bataille de mémoires, c’est le 5 mars 2024 que la cour administrative d’appel de Toulouse a délibéré. Avec un jugement qui, bien qu’annulant le jugement du tribunal administratif, condamne cette fois VNF à payer 950 472 €, sans oublier d’ajouter les frais d’expertise s’élevant à 10 026 €. Un « ajout » doublé, car la Cour d’appel a, dans ses considérations, posé très clairement le décor en termes de responsabilités : d’abord en considérant que le « Les remblais bordés par la RD 124 constituent des ouvrages de défense des berges du canal, formant avec lui un tout indissociable » ; précisant ensuite que ces mêmes remblais «sont dans le périmètre du domaine public fluvial du canal et ne peuvent appartenir au domaine public routier» ; enfin en faisant de VNF le “propriétaire” de ces remblais, « responsable de leur entretien »et donc de réparer des troubles qui présentent un « caractère anormal et spécial ».

Une première question répondue. Avant d’écarter d’autres causes possibles de dommages, énumérées dans un 2e rapport, demandé par VNF à un cabinet privé, et mentionnant la pluviométrie, la qualité du revêtement routier et l’importance du trafic routier : “Il résulte de l’enquête qu’ils ne sont pas à l’origine, même partiellement, des troubles en cause”, décide le tribunal. Seul – maigre – motif de satisfaction pour VNF, la révision de la douloureuse à la – légère – réduction : le tribunal a en effet rappelé que l’expert mandaté avait préconisé l’installation d’un radeau végétalisé pour briser les effets du barattage, quantifiés à 755 472 € ; 200 000 € de moins que la barrière végétale demandée par le Département. En ajoutant les 195 000 € de travaux routiers, cela représente le montant de 950 472 € dû par VNF. En attendant un hypothétique 3e manche, devant le Conseil d’État.

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