Une association d’aide aux femmes victimes de violences lance une campagne de collecte de fonds

Une association d’aide aux femmes victimes de violences lance une campagne de collecte de fonds
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C’est un véritable appel à l’aide. Depuis le 8 mars, le centre d’accueil et d’orientation LAO Pow’her a lancé une campagne d’appel aux dons pour tenter d’équilibrer son budget. Objectif, atteindre 55 000 euros avant le 8 avril.

Situé à Bagnolet (93), ce centre d’accueil est entièrement dédié aux femmes de Paris et de Seine-Saint-Denis, âgées de 15 à 25 ans et victimes de violences. Faisant partie de l’association « FIT – Une femme, un toit », elle a ouvert ses portes pour une expérimentation en 2019, mais se retrouve aujourd’hui en difficulté financière.

530 femmes accompagnées depuis 2019

Créée dans les années 1960, l’association « FIT-Une femme, Un toi » avait pour mission principale d’héberger les jeunes travailleurs. “Diverses études ont montré que les jeunes femmes, bien que plus touchées par les violences, étaient celles qui se dirigeaient le moins vers les structures d’accueil”, explique-t-il. 20 minutes Mathieu Scott, responsable du développement chez LAO Pow’her.

La cagnotte a déjà atteint 24 590 euros. Il a jusqu’au 8 avril pour atteindre son objectif.– Capture d’écran de HelloAsso

C’est grâce à la volonté politique du département de Seine-Saint-Denis et de son Observatoire des violences faites aux femmes que ce centre de jour a été créé. « L’expérience s’est avérée « malheureusement » fructueuse : nous avons accompagné, depuis 2019, 530 jeunes », ajoute Mathieu Scott, qui cite les ateliers de déconstruction des violences, le contrôle et les interventions extérieures qui permettent aux jeunes femmes de pratiquer des activités comme comme le MMA ou même la danse.

Maintenir la structure

Désormais, la structure dispose d’un personnel de professionnels (psychologue, éducateurs spécialisés, avocat, conseiller familial et conjugal, etc.) formés aux violences de tout type. Et les différentes formes à gérer ne manquent pas : violences domestiques, violences intrafamiliales, viols, lesbophobie, mariages forcés, mutilations, etc.

« Après la phase d’expérimentation, on passe à la phase de pérennisation », explique Amandine Maraval, directrice de LAO. Et c’est là que nous arrivons à un souci financier. » Jusqu’à présent, la structure agissait sur la base des financements publics qu’elle recevait. Mais pour poursuivre son action, elle doit désormais élargir ses possibilités.

Un cash-flow au plus bas

Si le LAO Pow’her reçoit le soutien de plusieurs établissements publics dont l’Europe, l’Etat, le département de Seine-Saint-Denis et plusieurs villes, ces subventions arrivent souvent après la fin de l’exercice comptable, ce qui oblige la structure à avancer. des centaines de milliers d’euros de sa trésorerie. Et cette dernière commence à manquer. « Tous les élus s’accordent sur le fait que notre structure est indispensable », assure Amandine Maraval, « mais la plupart nous disent qu’ils donnent déjà et nous demandent de nous tourner vers les autres. »

Au total, LAO Pow’her a besoin de 700 000 euros. Et pour les trouver, ses membres sont sur tous les fronts, des appels à projets jusqu’aux fondations privées. Mais elle souhaite aussi plaire au plus grand nombre à travers cette cagnotte. « 55 000 euros, c’est le salaire d’un éducateur spécialisé. C’est important et aussi symbolique car nous aimerions créer une communauté autour de la structure, précise Amandine Maraval, une communauté de personnes qui pourraient, individuellement, la soutenir financièrement. »

Un soutien et bientôt une communauté ?

Remplir la trésorerie avec cette cagnotte permettrait à la structure de professionnaliser davantage son activité mais aussi de la rendre plus visible. Aujourd’hui, plus d’une jeune femme sur trois qui l’utilise a découvert la structure grâce au bouche à oreille.

LAO Pow’her peut déjà compter sur le soutien de personnalités comme Julie Gayet, Andréa Bescond et Bruno Sanches. Mais elle espère beaucoup de cette cagnotte qui pourrait aussi être le début d’une aventure un peu plus grande pour Amandine Maraval, qui exprime le souhait de voir d’autres structures du même type ouvrir dans les départements voisins : « C’est difficile de devoir refuser une jeune femme. parce qu’elle vient du 94. »

Les JO compliquent les choses

Les difficultés actuelles sont amplifiées par la difficulté de trouver des places d’hébergement d’urgence pour les femmes qui ont besoin d’un hébergement. Avec les JO, l’hôtel qui accueillait 49 places pour LAO Pow’her n’a pas renouvelé son accord, afin de se « mettre à niveau » pour les JO de Paris 2024.

« Il nous reste 12 places dans notre propre structure », déplore Amandine Maraval. Mais il est de plus en plus difficile de trouver de nouveaux lieux. »

 
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