■ Cet article en accès libre vous permet de découvrir la pertinence et l’utilité du Nouvel Economiste. Votre inscription à l’essai gratuit de 24 heures vous permettra d’accéder à tous les articles du site.
Les transports en commun sont privilégiés par les Parisiens. Réalisée en décembre 2023 dans 12 grandes villes mondiales – Paris apparaît aux côtés de Berlin, Dubaï ou Londres –, une nouvelle étude montre que les habitants de la capitale comptent parmi ses plus fervents défenseurs, après les Singapouriens. 77% estiment que c’est le moyen le plus pratique pour se déplacer en ville et se rendre au travail. Cette enquête a été commandée par Hitachi Rail, qui fournit des systèmes de signalisation à la RATP, et a été réalisée auprès d’un panel de 1 000 personnes dans la capitale par le cabinet Savanta ComRes.
Dans le détail, les personnes interrogées ont déclaré utiliser le métro (45%), le bus (27%), le train (24%), le tramway (12%) et le vélo (11%).
Le principal frein à une utilisation plus fréquente ? Saturation. C’est le cas de la grande majorité des 18-24 ans (85%) qui préfèrent éviter les trains bondés. Autre point faible, l’interconnexion, jugée insuffisamment efficace par 70 % des Parisiens. Une majorité, soit 54 % des personnes interrogées, seraient également susceptibles d’utiliser plus souvent un système de transports publics mieux interconnecté, même si cela coûte plus cher. Enfin, interrogés sur l’allocation du financement des transports, les sondés indiquent préférer privilégier les investissements dans les transports publics plutôt que dans l’automobile (81% pour, 3% contre).
Le grain de sable des JO
Ils risquent de bientôt déchanter avec l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Dans les rames de métro, une affiche donne ce conseil : « pour se déplacer au mieux pendant les Jeux, l’important est d’anticiper ». Et elle propose de se rendre sur le site du même nom – anticiperlesjeux.gouv.fr – pour savoir à quoi les attendre pendant ce mois et demi de festivités, qui débutent le 26 juillet. Dans cette ville sillonnée de lignes de métro et de bus, il est rappelé aux visiteurs qu’il existe d’autres moyens de se déplacer. Alors, si vous ne faites pas plus de deux kilomètres, pensez à marcher, on vous le dit. Si vous parcourez jusqu’à 10 kilomètres, pensez au vélo : 3 360 km de sentiers sont disponibles en Ile-de-France. Ce n’est que si la distance est supérieure à 10 km que les transports en commun pourraient être un recours, au même titre que le covoiturage !
Le principal frein à une utilisation plus fréquente ?
Saturation : 85% des 18-24 ans préfèrent éviter les trains bondés.
Une carte interactive permet de visualiser, heure par heure, l’impact des Jeux sur les déplacements attendus sur un territoire, une route, une station de métro ou une gare en Ile-de-France. Le sénateur communiste Pierre Ouzoulias a interrogé à ce sujet la ministre chargée des sports, Amélie Oudéa-Castéra, lors des questions au gouvernement le 5 mars, soulignant que la liste des articles interdits était longue. « Au fond, contrairement à ce que vous proclamez publiquement, vous voulez des JO à Paris, mais sans ses habitants. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le site “anticiper les jeux” sur lequel il est déconseillé aux Franciliens de prendre les lignes 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, et de ne pas prendre les lignes Transilien J, L, N, P, U et de ne pas prendre les RER B, C et D pendant les JO”, a-t-il déclaré. Un effet assez dissuasif selon l’élu, qui rappelle que le prix du billet va augmenter, tout comme celui du carnet et du pass Navigo.
À
