Tout le monde l’a remarqué : il a beaucoup plu cet hiver en Creuse. Les rivières et les lacs réservoirs sont presque à leur niveau maximum. Pour autant, peut-on être optimiste pour l’été à venir ?
“Cela fait quelques dizaines d’années qu’on n’a plus vu de niveaux de rivières “pleines berges” depuis fin novembre et même maintenant”, constate Patrick Depalle, chef adjoint du service départemental à l’OFB de la Creuse. (Office Français de la Biodiversité). Nous sommes à des débits normaux que nous avions l’habitude de voir il y a quelques décennies. Il s’agit du cycle de recharge hivernal normal. »
Nous partons donc de beaucoup plus haut que les années précédentes. « Nous sommes un peu plus optimistes que les années précédentes. Mais il s’agit là d’un optimisme modéré, poursuit l’expert de l’OFB. Tout est décidé maintenant. Nous sommes sur un socle en granit. Nous n’avons pratiquement pas d’eau souterraine. La majorité des réserves d’eau seront au dessus de nos têtes et non en dessous. »
Le printemps sera décisif
Tout est désormais en jeu. La chaleur et la pluie printanières sont presque aussi importantes que la recharge hivernale. Avec les températures printanières de ses derniers jours, la végétation est partie un peu tôt et commence à puiser dans les réserves d’eau. « Si on a un mois de mai avec quinze jours à 28° et avec le pompage de la végétation, ça va poser problème », craint Patrick Depalle.
Selon le professionnel de l’Office français de la biodiversité, il est encore trop tôt pour faire des prévisions. « Que se passera-t-il en juillet, nous ne pouvons pas le dire aujourd’hui. »
Ces trois rivières de la Creuse comptent parmi les rivières les plus sauvages et les plus préservées de France
Catherine Perrot
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