Château Mermoz, dans les Ardennes, sélectionné pour représenter le Grand Est au Loto du Patrimoine de Stéphane Bern

Château Mermoz, dans les Ardennes, sélectionné pour représenter le Grand Est au Loto du Patrimoine de Stéphane Bern
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18 sites exceptionnels ont été sélectionnés en métropole et outre-mer par la Mission Patrimoine, soutenue par Stéphane Bernpour l’édition 2024 jeux labellisés Mission Patrimoine. La liste a été dévoilée ce mercredi 20 mars 2024.



Et, cocorico, un site ardennais a été sélectionné pour représenter le Grand Est et bénéficier » du 7e édition de l’offre de jeux Mission Patrimoine qui sera lancée à la rentrée de septembre 2024 », indique la Mission Berne dans un communiqué (le montant de la dotation pour chaque site sera annoncé lors des prochaines Journées européennes du patrimoine). Pour les sites sélectionnés, c’est le Graal, avec des subventions qui boostent littéralement les projets qui y sont menés.

C’est l’ancienne maison de la mère de Jean Mermoz, » figure légendaire de l’Aéropostale, destinée à être réhabilitée en loge et musée autour des figures de l’aviateur et d’Albert Caquot, célèbre ingénieur aéronautique du XXème sièclee siècle », et située à Rocquigny, qui a été choisie pour représenter le Grand Est.



Acheté par Mermoz, pour sa mère

Pour vous faire un peu d’histoire, la Mission Patrimoine rappelle que la demeure date du XVIIIème siècle.e siècle. Elle avait été construite à la place d’une ancienne maison forte, détruite par un incendie. Il fut acheté en 1934 par Jean Mermoz, pour sa mère Gabrielle.

Il avait passé beaucoup de temps avec ses grands-parents à Mainbressy, une commune voisine. Les habitants racontent avec émerveillement quand le célèbre aviateur a atterri dans le parc avec son avion pour rendre visite à sa mère. Cette figure légendaire de l’Aéropostale disparaîtra en vol au-dessus de l’Atlantique deux ans plus tard, le 7 décembre 1936. Gabrielle Mermoz quittera la maison au début des années 1950 et le site devient une ferme en 1953. « .

Le site est constitué d’un ensemble de bâtiments et d’un parc. – © Fondation du Patrimoine_MyPhotoAgency_Xavier Chkondali

Le site est constitué d’un ensemble de bâtiments dont une habitation principale » ayant conservé une grande homogénéité, des dépendances dont une partie a été reconstruite dans les années 1960 » et un parc.

Un projet de valorisation

Aujourd’hui, le site appartient à la commune de Rocquigny, qui l’a racheté en 2008. Le parc est ouvert au public, mais les bâtiments ne sont actuellement pas utilisés. Cela devrait changer, puisqu’un projet permettra de redonner vie aux lieux.

La municipalité souhaite « créer un hébergement touristique dans la maison principale qui, grâce aux éléments d’époque conservés, recréera l’atmosphère d’un intérieur des années 30. Dans les dépendances et grâce à une extension, un espace muséographique dédié à Jean Mermoz et Albert Caquot, autre personnage historique du XXème sièclee siècle des Ardennes verra le jour « . Il faudra également ajouter un auditorium et une salle de réception.

Cet équipement touristique et culturel créera des emplois et des retombées économiques dans une zone rurale en difficulté. », précise la Mission Patrimoine.

6,3 millions d’euros sur la table

Mais pour y arriver, il va falloir sortir le chéquier et accomplir un travail solide. En effet, ” les bâtiments se sont progressivement détériorés suite à la transformation du site en exploitation agricole. La maison semble n’avoir plus été utilisée à des fins d’habitation depuis cette date et les bâtiments annexés ont subi des transformations au service de l’activité du propriétaire, qui ont nui à leur préservation. « .

Les infiltrations d’eau ont aggravé la détérioration des bâtiments. – © Fondation du Patrimoine_MyPhotoAgency_Xavier Chkondali

Mal ou pas entretenus, les bâtiments furent abandonnés pendant plusieurs décennies, les dégâts s’aggravant du fait de nombreuses infiltrations d’eau. En 2013, les premiers travaux de sauvetage ont été effectués, avec notamment le remplacement d’une partie des couvertures.

Aujourd’hui, de nouvelles pathologies sont apparues, notamment sur certaines pièces récemment refaites. Les structures, murs et sols sont dans un état de conservation préoccupant », souligne la Mission Berne. Pas de surprise : le coût du projet de réhabilitation est estimé à 6,3 millions d’euros, comme nous l’avions déjà indiqué dans les colonnes de l’Ardennais, avec un démarrage des travaux prévu au printemps 2025.

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