5 tendances du marché immobilier à connaître avant d’acheter

Comment est la marché immobilier dans le Bas Rhin ?

Malgré une baisse du volume des ventes, les prix ne se sont pas effondrés. Lorsque les particuliers achètent, ils achètent généralement plus petit, ou plus loin, les conditions d’accès au crédit ne s’étant pas assouplies depuis leur durcissement.

Effondrement des volumes de ventes

En 2023, le volumes de ventestous types de biens confondus, ont a chuté de 34 % dans le Bas-Rhin. « Quand on pensait (espérait ?) se rapprocher des volumes de 2018/2019, on [en fait] On retrouve, tous biens confondus, les volumes de 2016/2017, inférieurs», notent les présidents des chambres des notaires du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, qui ont donné ce mercredi une conférence de presse sur le sujet.

Stagnation relative des prix

Cet effondrement des volumes ne s’est pas traduit par un effondrement des prix, loin de là. Quand, toujours à l’échelle du Bas-Rhin, le prix de vente médian de la Maisons vieux a en légère baisse de 2,2% sur un an pour s’établir à 264 000 euros, le prix médian au m2 a (un peu là aussi) augmenté de +0,9% pour le appartements les anciens, pour atteindre 2 840 €.

Mais ces tendances générales ne doivent pas cacher les grandes disparités qui existent entre les villes, entre les quartiers, voire entre les rues. A Strasbourg par exemple, le prix médian au m2 dans le quartier du Kable a augmenté de +8,6% en un an, alors qu’il a baissé de -8,9% dans celui de Cronenbourg ouest.

Petites surfaces vendues

Autre tendance du marché immobilier en ce moment : « Les surfaces médianes des appartements vendus sont en nette diminution », souligne Me Gabriel Weyl, président de la chambre des notaires du Bas-Rhin. « En moyenne au niveau national – mais c’est aussi vrai dans le Bas-Rhin – on a perdu un morceau par rapport à l’année précédente», précise-t-il. Autrement dit et rapidement, les gens qui auraient pu autrefois envisager l’achat d’un T3 s’orientent désormais vers l’achat d’un T2, par exemple.

C’est une des conséquences de la hausse du coût du crédit. « Sur un appartement classique, vous preniez entre 50 000 et 100 000 euros », rappelle Me Weyl.

Des acheteurs qui n’hésitent pas à chercher plus loin

L’autre conséquence est le fait que les acheteurs n’hésitent pas à chercher plus loin. Les quartiers périphériques comme Hautepierre Ou Montagne Verte ont par exemple vu leur prix au m2 médian augmenter respectivement de +5,6% et +6% sur un an.

Mais, là encore, attention à ne pas tirer des conclusions hâtives : Cronenbourg Ouest (-8,9%), Stockfeld (-6,3%) ou encore Esplanade (-8,8%) sont tous en repli.

Globalement, « le marché immobilier n’est pas homogène », aime à rappeler M. Weyl.

Un timide début de reprise ?

On l’aura donc compris : l’année 2023 a été éprouvante pour le marché immobilier ancien. Mais, selon Gabriel Weyl, « il semble y avoir quelques améliorations » en début d’année.

« En décembre-janvier, personne ne rendait visite, personne ne négociait plus un bien. Mais maintenant, les choses commencent à bouger. Nous assistons au retour des visites de propriétés et des négociations de prix », explique-t-il.

Autre signe encourageant : l’accès au crédit semble se faciliter… du moins très légèrement. “Les taux d’intérêt commencent à baisser parce qu’il y a à nouveau une concurrence entre les banques, [lesquelles] cherchent à reconquérir des clients », indique le président de la Chambre des Notaires du Bas-Rhin. « De temps en temps, nous trouvons des taux d’intérêt à 3,75/3,80 %. Certes pour les bons dossiers, mais il n’en demeure pas moins que nous parvenons à repasser sous la barre des 4 % », ajoute-t-il.

Le spécialiste termine en rappelant que le printemps est une période propice à la reprise du marché immobilier. A voir si cela se confirme pour le reste de cette année, donc.

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