La tuberculose a connu un rebond des cas en France en 2023

La tuberculose a connu un rebond des cas en France en 2023
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La tuberculose, bien qu’elle reste à un niveau faible, a connu un rebond des cas en France en 2023 après trois années d’ère Covid, selon une étude publiée mardi par Santé publique France. Alors que la crise sanitaire « n’a eu aucune conséquence sur la gravité et la mortalité de la tuberculose » en 2022, 2023 a vu « un changement de tendance, avec une augmentation de l’incidence ». Ceci est probablement lié à « un rattrapage des cas diagnostiqués », notent les auteurs de l’étude. Mais compte tenu de la situation également dans d’autres pays, « la vigilance reste de mise ».

Après 5.114 cas enregistrés en 2019, l’année pré-Covid, il y a eu “une forte diminution des cas et du taux de déclaration l’année où est survenue la pandémie”, puis “les deux années suivantes”, résume-t-on dans un bulletin épidémiologique hebdomadaire. . Selon les données provisoires, 4 728 cas ont été signalés pour 2023.

Transmise par voie aérienne, la tuberculose est une infection bactérienne très contagieuse qui touche le plus souvent les poumons, mais qui peut se propager au cerveau. Récemment détrônée par le Covid-19 comme première cause de décès par infection dans le monde, la tuberculose continue de poser problème, malgré les vaccins et les antibiotiques. Sa persistance en France, même avec moins de 10 cas/100 000 habitants, fait que le vaccin y reste recommandé, sans y être obligatoire.

Événements extérieurs, comme la guerre en Ukraine

La baisse régulière des cas déclarés (une baisse d’environ 5% par an depuis un demi-siècle) et des décès dans le pays est parfois interrompue par des “augmentations limitées et transitoires” liées à des événements extérieurs, souligne l’étude. Outre le Covid, la guerre en Ukraine, provoquant un mouvement important de réfugiés vers l’Europe occidentale, a eu un impact sur l’épidémie.

La France a mis en place un dépistage actif de la tuberculose pour certains réfugiés en provenance d’Ukraine, l’un des pays où l’incidence est la plus élevée d’Europe. « Moins de 10 % des 118 000 personnes déplacées en France auront été dépistées par les centres antituberculeux en 2022 », selon une autre étude SPF, qui estime la prévalence des cas parmi eux à 197/100 000. Pour expliquer ce dépistage limité, les auteurs évoquent entre autres des difficultés à atteindre certains réfugiés, hébergés « dans des centres de courte durée improvisés » ou chez l’habitant. Et « peu de personnes ont souffert de symptômes » les incitant à se faire soigner.

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Parallèlement, une réaugmentation des cas de tuberculose à bacilles multirésistants aux principaux antibiotiques a été constatée en France en 2022 après l’arrivée de cas en provenance d’Ukraine et de Géorgie, souligne une autre publication du BEH.

Mais depuis dix ans, le traitement de la tuberculose multirésistante a connu « plusieurs révolutions avec la découverte de nouveaux médicaments antituberculeux, le repositionnement d’antibiotiques connus et les résultats de plusieurs essais thérapeutiques associant ces molécules ». La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose aura lieu bientôt, le 24 mars.

 
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