après la polémique à Sciences-po, le président de la fondation regrette un éclat

après la polémique à Sciences-po, le président de la fondation regrette un éclat
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« Sciences-po est un lieu de débat. » Laurence Bertrand Dorléac, présidente de la Fondation de science politique (FNSP) dont dépend Sciences-po Paris, a tenté, ce lundi matin, de désamorcer la situation tendue depuis plusieurs jours dans l’école. Invitée au micro de France Inter, l’historienne de l’art a tenté de défendre la faculté, touchée par une polémique qui fait trembler les murs de l’élite scolaire.

Le 12 mars, une jeune femme de 20 ans, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), s’est vu interdire l’accès à l’amphithéâtre où se déroulait une conférence organisée par le comité de Sciences-po Paris. en soutien aux Palestiniens. Selon la victime, cette interdiction d’entrée était motivée par le fait qu’elle est de confession juive et « sioniste » : « Toi, tu n’entres pas ! (…) Nous vous connaissons», lui auraient dit certains étudiants.

Cet incident a immédiatement provoqué un tollé dans la classe politique. Gabriel Attal a notamment effectué une visite surprise lors d’une réunion du conseil d’administration de l’établissement. Le Premier ministre n’a alors pas mâché ses mots, affirmant à propos du corps professoral que « le poisson pourrit toujours par la tête ». Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur, déclarait quelques jours plus tard dans une interview : « On ne peut pas accepter, dans un établissement scolaire, qu’il y ait des actes de discrimination. C’est inacceptable. »

Ce lundi, Laurence Bertrand Dorléac a d’abord tenu à rappeler qu’une enquête administrative avait été décidée au lendemain des événements. “Les premières auditions ont eu lieu ce matin, et un rapport a été fait au procureur de la République”, a précisé l’universitaire. Ces enquêtes révéleront ce qui s’est exactement passé. S’il y a eu des actes antisémites, nous serons intraitables. »

La présidente de la FNSP a également déclaré avoir l’impression que Sciences-po « fait l’objet d’un intérêt déraisonnable » et que l’école souffre de vivre constamment « sous le feu des projecteurs ». “La leçon, c’est que c’est la rançon de la gloire de Sciences-Po, puisque la faculté attire tous les regards”, a-t-elle assuré.

Laurence Bertrand Dorléac a néanmoins reconnu s’inquiéter d’un « durcissement du climat » au sein de la faculté, avant de nuancer ses propos et d’insister sur le fait que « Sciences-po est un lieu de débat. À l’exception peut-être de cet événement, je n’ai jamais constaté de heurts ou de manque de respect dans le dialogue. »

 
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