Rodez. Une dernière mission pour le pompier Auguste

Rodez. Une dernière mission pour le pompier Auguste
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l’essentiel
Jean-Luc Auguste quitte le centre de secours de Rodez, dont il dirigeait depuis plus de 4 ans, pour diriger le centre de formation des pompiers qui ouvre à Gignac.

S’il est du genre discret, Jean-Luc Auguste n’en est pas moins une figure parmi les pompiers aveyronnais. Comment peut-il en être autrement? Il fait ses premiers pas dans une caserne de pompiers à l’âge de 16 ans, à Decazeville, et 43 ans plus tard, après avoir gravi tous les échelons jusqu’à celui de chef du centre de secours de Rodez, après être passé par l’Hérault et les Bouches-du-Rhône. , il s’apprête à prendre la direction du centre de formation des pompiers du Sdis dans l’Hérault. Sa carrière, même si elle n’est pas terminée, est pour le moins exemplaire.

« Je ne me voyais pas pratiquer ailleurs qu’à Decazeville »

« Oui, les gens disent ça. Mais j’ai surtout rencontré des gens qui m’ont aidé, qui m’ont accompagné, qui m’ont aussi fait confiance. « . Il cite avant tout Robert Fernandez. C’est ce dernier qui, responsable du centre à Decazeville, a accueilli le « petit » Auguste. « L’école, ce n’était pas vraiment mon truc. Et il m’a fait comprendre qu’il fallait quand même travailler si je voulais progresser dans le métier. J’ai recommencé à faire des maths, du français… Mais je ne me voyais pas pompier ailleurs qu’à Decazeville ! rigole Jean-Luc Auguste. Et encore moins devenu chef du centre de secours de Rodez, lui friand d’opérations de terrain, spécialisé dans les feux de forêts.

Son diplôme professionnel en poche, il construit son expérience à Montpellier de 1991 à 1995 puis à Martigues, de 1995 à 2000, avant de revenir en Aveyron, avec sa femme et ses deux filles. “ Des expériences enrichissantes. Je dis aussi aux jeunes que je rencontre de ne pas hésiter à aller voir ailleurs. Se rendre dans les grands centres de secours pour acquérir de nouvelles expériences qu’ils pourront partager avec leurs collègues s’ils choisissent de retourner en Aveyron.. Il a adressé ce message à la dernière section de jeunes pompiers formés à Rodez, dont il a une belle photo sur son bureau. Pas très loin de celui de sa petite famille.

“Donnez-vous”

Il leur a sans doute aussi parlé de dévouement. “ Se donner pour les autres est la base de notre métier., glisse-t-il. Entre les lignes, on devine aussi que donner de soi, c’est aussi être à l’écoute de ses collègues. « Au centre de secours de Rodez, avec Lilian Cavalerie et Simon Pelat, nous nous sommes efforcés de faire respecter certaines valeurs. Le dialogue est très important en ce sens. dit-il depuis son bureau où la porte ne semble pas servir à grand-chose. C’est toujours ouvert. Il comprend la vie de la caserne de pompiers tout comme les pompiers ruthènes comprennent la sienne.

A la demande du colonel Florès

Dans cette caserne où se trouvent une centaine de pompiers volontaires et une trentaine de professionnels, le capitaine Auguste a surtout un oeil attentif envers les jeunes. « Ils sont nombreux, et c’est bien. Nous recevons une cinquantaine de candidatures par an, ce qui est vraiment bien. Il faut aussi veiller à bien les soutenir ” il insiste. Ravi également de voir ces journées portes ouvertes qui ont accueilli autant de monde à la caserne.

Jean-Luc Auguste imaginait terminer sa carrière à Rodez, mais l’ancien patron du Sdis de l’Aveyron, le colonel Flores, lui propose de prendre les rênes du nouveau centre de formation des pompiers de Gignac, en périphérie de Montpellier. « Je ne pouvais pas lui dire non… “, il a souri. “D’autant plus que je l’avais sous mon contrôle lorsque j’étais dans l’Hérault, puis il est devenu mon patron. Et une telle proposition est aussi touchante… »

Sa famille de pompiers, entre un frère toujours bénévole à Rodez, deux autres qui y sont passés aussi, une fille kiné bénévole à Rodez, et son épouse, » qui me reproche parfois de travailler un peu trop d’heures, et je la comprends » dit-il, sont capables de comprendre sa décision de quitter Rodez. Et de boucler en quelque sorte la boucle en organisant la formation de jeunes qui se destinent à ce métier d’exception.

Ce 15 mars, comme le veut la tradition, il fera sa fête d’adieu à la caserne. Son successeur sera peut-être alors connu. Si tel est le cas, nous pouvons être sûrs que Jean-Luc Auguste lui réservera le meilleur accueil, pour la réussite de ses premiers pas…

 
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