De la fluorescéine a été versée lundi 11 mars dans le trou qui s’est formé rue de Vesoul à Besançon fin février. La substance a voyagé jusqu’au Doubs, où elle est visible à certains endroits ce jeudi 14 mars. Cette procédure permet de cartographier le réseau souterrain sous Besançon.
Avez-vous observé des reflets verts fluo dans le Doubs ce jeudi 14 mars ? Ne paniquez pas. Il s’agit d’un test à la fluorescéine réalisé pour mieux comprendre la formation de la cavité, rue de Vesoul. Le 25 février 2024, un trou est apparu sur la chaussée, face à la station-service Avia, rue de Vesoul, en pleine ville et sur un axe de circulation stratégique.
Un important effondrement s’est produit le 25 février sur la chaussée de la rue de Vesoul à Besançon.
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© Jean Stéphane Maurice – France Télévisions
Cet effondrement a mis en évidence une faille karstique. “Le Doubs, comme tout le massif du Jura, est calcaire, il y a des trous», rappelle Pascal Reilé, hydrogéologue. Une cavité qui nécessite une expertise approfondie pour comprendre son aspect et pouvoir réaliser des travaux adaptés.
La fluorescéine est un dérivé du xanthène. Il est couramment utilisé en hydrologie pour suivre la résurgence des cours d’eau souterrains.
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© Emmanuel Rivallain – France Télévisions
Lundi 11 mars, un produit coloré, la fluorescéine, a été versé dans la cavité. Cette substance était injectée avec de l’eau pour lui permettre de se déplacer dans le sol. Résultat, ce jeudi, la teinture est visible à la Source près du bâtiment présidentiel et de la rue Isenbart.
Les teintures vertes conduisaient du trou béant jusqu’au Doubs.
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© Google Maps
“Cela signifie que le réseau de cavités que nous avons découvert rue de Vesoul est toujours fonctionnel. explique Pascal Reilé. “Il s’agit d’une circulation très ancienne, mais elle n’est pas complètement fossilisée car l’eau peut la traverser.», ajoute-t-il au micro de notre journaliste Emmanuel Rivallain. Ces réseaux peuvent donc être réactivés comme lors de fortes pluies par exemple.
De la fluorescéine s’est déversée avec de l’eau lundi 11 mars dans le trou de la rue de Vesoul, à Besançon.
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D’autres points de résurgence pourraient apparaître au fil de la journée. Cette expérimentation permet de dessiner une partie du système souterrain lié à la cavité de la rue de Vesoul. Cette meilleure connaissance du terrain permettra de mieux prévenir d’éventuels risques à l’avenir. Les travaux de réfection de la rue de Vesoul se poursuivent. Ils pourraient durer encore un mois.
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