« Décarboner, réduire, adapter », tel est le triptyque qui articule les actions municipales du plan climat de la Ville. 145 ont été déterminés, résultant soit des engagements du mandat, soit des actions quotidiennes de la commune. Il était temps, pour Clémence Brandolin-Robert, adjointe en charge de ces thématiques, « de les rendre visibles ». Et de permettre aux Agenais de s’y impliquer.
Par exemple, ces permis de végétalisation qui commencent à fleurir dans les rues d’Agen. « Il s’agit d’une convention entre la mairie et un habitant, autorisant la mairie à planter devant la maison. C’est au citoyen d’entretenir ensuite l’arbuste, le massif ou les fleurs », explique Clémence Brandolin-Robert. Un pochoir vert marquera tous ces endroits. Ainsi que tous les lieux où la mairie est intervenue : expérimentations pour endiguer les mauvaises herbes en ville, capteurs de pollution de l’air… « dont les données seront transmises une fois par mois sur le site dédié, ainsi, chacun pourra consultez-les. »
Réseau d’eaux grises et de chauffage
Le site agenticipe.fr a été mis en ligne début mars. Extraits des rapports du GIEC, détails des mesures et projets de la ville, il rassemble des informations sur les enjeux environnementaux.
Ce nouveau nom regroupe également les actions de fond entreprises par la mairie, comme le diagnostic permanent de tous les bâtiments communaux. « Ils sont 300. Nous avons donné la priorité aux écoles. Cette étude doit donner lieu à un schéma directeur des bâtiments pour évoluer vers une meilleure pertinence », souligne l’élu. Dans les écoles, tout l’éclairage est désormais à LED.
Au total, 82 indicateurs de suivi seront analysés par l’Agent’ticipe : nombre de composteurs dans les écoles, nombre de jardins en ville, etc. Et nombre d’arbres et arbustes plantés. « C’était un engagement de mandat : 5 000 arbres et arbustes. Aujourd’hui, cet objectif est presque atteint, avec 4 285 plantations réalisées. »
« Il ne s’agit pas de se contenter de mots, nous voulons que les gens d’âge mesurent ce que nous faisons », précise Clémence Brandolin-Robert.
Des mesures pas toujours visibles. Sur les bâtiments, mais aussi sur l’eau. Ou encore, « comment utiliser les eaux dites « grises » pour arroser les plantes ? « . Des travaux dans ce sens ont été initiés avec l’Institut des Techniques de Filtration et de Séparation (IFTS). « Les premiers tests sont encourageants ! » Autre projet majeur, le réseau de chaleur urbain. Il quittera l’usine d’incinération, au Passage, pour chauffer des établissements publics (collèges, Aquasud, gymnases) et privés (la Clinique Esquirol Saint-Hilaire).
En matière de réduction des émissions de CO2, « nous travaillons sur les mobilités douces, les pistes cyclables ». Et désormais, les services d’espaces verts ont leur place dans chaque projet de ville.
La présentation d’Agen’ticipe a aussi été l’occasion de rappeler que, dans les foyers agenais, une nouvelle poubelle fera son apparition, dédiée aux biodéchets, restes de repas, épluchures, etc.
