l’accord confidentiel qui a fait taire les opposants

l’accord confidentiel qui a fait taire les opposants
l’accord confidentiel qui a fait taire les opposants

toia courte chronique publiée dans le journal municipal « Berriak » de Saint-Jean-de-Luz, au sujet du projet d’aménagement de l’îlot Foch et de son parking souterrain, a fait l’effet d’une bombe. La mèche a été allumée par le maire lui-même. Galvanisé par l’inauguration dans les délais et sans inconvénient du parking dit du Port, sujet à polémique, Jean-François Irogoyen met le feu aux poudres en évoquant au nom du groupe majoritaire des recours judiciaires « retirés après négociation financière ».

Pour aller plus loin, l’élu luzien remet en cause « l’éthique et la moralité » de « certains opposants notoires ». [qui] a finalement obtenu une place de parking dans le parking qu’ils ont décrié. Quels adversaires ? Combien de places ? Sous quelles conditions?

Les réponses trouvées par « Sud Ouest », soi-disant transmis par un corbeau mais volontairement révélé par certains, mettent en évidence la capacité saisissante de la société SCCV Donibane Berri, en charge du développement immobilier du futur complexe Bizipoz et du financement d’une partie de la construction du parking souterrain.

Ils mettent également en lumière le rôle particulier joué par le président de l’association de protection du centre historique Gardena, François-Xavier Letamendia, et dans une moindre mesure par le trésorier, Étienne Renoux.

Qui signe quoi ?

Le pot aux roses prend la forme d’un « accord transactionnel » conclu secrètement au cours de l’été 2022 entre la société SCCV Donibane Berri, les deux représentants du bureau de l’association Gardena et quatre autres riverains associés aux recours contentieux. Un acte tout à fait légal dont l’objectif était de « mettre un terme définitif aux litiges entre les parties ».

Une négociation par laquelle Gardena a accepté le principe d’une cession de 14 places de parking – 7 en pleine propriété et 7 en bail, ou équivalent financier (lire par ailleurs) – en échange de l’abandon de toute procédure judiciaire et de la renonciation définitive à tout recours, actions et réclamations en lien avec le projet.

Cerise sur ce joli gâteau, un chèque de 50 000 euros a également été signé au profit de l’association.

L’entreprise présidée par le PDG du groupe Hetzi (ex-Carmen) et directeur de la SCCV Donibane Berri, Daniel Hiribarren, lié dans cette promotion privée avec Eiffage construction, a visiblement préféré y renoncer, plutôt que de faire face à un recours devant le Conseil. de l’État, susceptibles de compromettre ou de retarder la livraison du projet. Cerise sur ce joli gâteau, un chèque de 50 000 euros a été signé au profit de l’association « pour couvrir les frais de justice déjà engagés et financer des actions visant à protéger le centre historique de Saint-Jean-de-Luz ».

Comme le stipule l’article 8 de ce protocole, cet arrangement transactionnel était bien entendu censé rester confidentiel. Elle le serait sans doute restée si elle avait été négociée et surtout conclue avec l’accord de tous les membres du conseil d’administration de l’association Gardena ou du moins de son bureau. Ce qui, selon plusieurs d’entre eux, n’était pas le cas. Pas même lors de l’assemblée générale annuelle d’octobre 2022, « expédiée en à peine une heure », disent-ils.

À grands frais

Le protocole d’accord consulté par « Sud Ouest » reposait sur l’attribution à Gardena de 14 places de parking (pour une valeur estimée sur papier en espèces à 672 000 euros) et stipulait qu’il appartiendrait à l’association de procéder à l’individualisation des places de stationnement. ces. Chacune des sept places en pleine propriété pourrait être remplacée par une indemnité globale et forfaitaire de 60 000 euros (ou deux places en location) et chacune des sept places en location par une indemnité de 36 000 euros (ou pour l’une d’elles en souscrivant une 40 (bail d’un an au sein de la structure). La condition, pour obtenir ces places en location, était que chacun des bénéficiaires prenne par écrit les mêmes engagements que les demandeurs signataires du protocole. La SCCV Donibane Berri a donc ajouté un chèque de 50 000 euros et s’est engagée à prendre en charge tous les frais et honoraires occasionnés par les cessions et locations.

« Une canaille »

Ces membres déçus de Gardena, très en colère contre le président et trésorier de l’association, laisse à chacun le soin d’apprécier « la moralité » des signataires. Non mécontents d’avoir été informés par un tiers durant l’été 2023 des coulisses de cette négociation, ils mettent en avant le même « sentiment d’avoir été trompés ». Plus que les cotisations et les chèques versés pour financer des procédures judiciaires finalement abandonnées, ils dénoncent « une ordure » qui salit leur « honneur » et leur « intégrité » de membres de Gardena.

Ils dénoncent « une méchanceté » qui entache leur « honneur » et leur « intégrité » en tant que membres de Gardena

Les premières explosions de cette bombe à retardement se sont fait sentir lors de l’annulation de dernière minute d’une assemblée générale que le président de Gardena espérait pouvoir tenir le 20 décembre 2023 au cinéma Le Select. « Sud Ouest » a alors été discrètement informé de l’organisation de ce rendez-vous annuel, prévenu qu’un groupe de Luziens et Luziennes, membres de Gardena, entendait exiger des comptes.

Information au procureur ?

Un défaut pointé par ces mêmes rebelles dans les délais légaux de convocation a contraint le président Letamendia à reporter cette réunion obligatoire. Ces derniers étaient alors déjà décidés à agir pour que les actions de l’association soient évaluées par une autorité contrôlant la légalité de l’action associative. La lecture en avant-première de l’extrait du journal « Berriak », qui avait fuité sur les réseaux sociaux fin 2023, les a convaincus de la nécessité de saisir le parquet de Bayonne dans les prochains jours.

Informé de cette menace et des doléances exprimées, François-Xavier Letamendia estime avoir agi « dans le meilleur intérêt des riverains » et s’efforce autant que possible de paraître « calme ». Interrogé à son tour sur la tournure des événements, Daniel Hiribarren répond que les dirigeants du SCCV sont « liés par un engagement de confidentialité ». “Nous n’avons pas d’opinion sur les conflits internes de Gardena”, ajoute-t-il.

 
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