À La insoumise, le recadrage d’un militant illustre un problème de démocratie interne

À La insoumise, le recadrage d’un militant illustre un problème de démocratie interne
À La France insoumise, le recadrage d’un militant illustre un problème de démocratie interne
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Jean-Luc Mélenchon, le leader de La insoumise (LFI), lors d’un meeting à Rennes, le 14 décembre 2023. GUILLAUME SOUVANT / AFP

Il s’agit d’une histoire individuelle, qui illustre concrètement un problème plus global : la difficulté de La France insoumise (LFI) à instaurer une véritable démocratie interne. L’histoire de Gurvan, pseudonyme (l’anonymat a été demandé), un militant « insoumis » d’Ille-et-Vilaine, tiré au sort pour représenter son département lors de l’assemblée représentative du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon, qui s’est tenue le Le samedi 16 décembre, à Paris, met en lumière l’incapacité de LFI à maintenir le débat vivant en son sein.

Alors qu’il souhaitait interpeller la direction de son parti pour exiger un fonctionnement moins centralisé, ce militant dit avoir subi un profond recadrage, dans le récit qu’il a livré dans un reportage et dans les discussions avec ses « camarades », notamment Le monde pris note.

Ce dernier avait dans son sac un texte discuté et amendé par des militants de Rennes et des environs. Son titre : « Repenser la France insoumise, en prenant soin du mouvement, à Rennes et Paris. » Parmi les revendications : indépendance financière des groupes locaux, mise en place d’un mécanisme d’adhésion à LFI qui n’existe pas actuellement, exigence de pluralisme, d’ouverture… Des doléances fréquentes au sein du mouvement « insoumis », mais qui ne semblent en rien influencer le mouvement. attitude de la direction.

« Discussions à table »

Son témoignage précise la chorégraphie précise d’une « assemblée » qui laisse peu de place à la parole spontanée. Seul un quart d’heure est consacré à « remonter dans les boucles départementales », et les militants sont assis par petits groupes, pour des « discussions à table », excluant un public plus large. Durant les travaux, le militant breton a néanmoins décidé de demander la parole pour s’adresser à la salle. Il se lève après le discours de Sarah Legrain, députée LFI de Paris, chargée de la vie du mouvement. On le voit debout, la main en l’air, sur la vidéo de l’événement : sur l’estrade, le député du Rhône Gabriel Amard enchaîne un discours et écarte cette tentative intempestive.

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Un membre des services de sécurité demande alors au militant de se rasseoir. Ce dernier insiste, Sarah Legrain vient le voir. «J’essaie de détendre l’ambiance en indiquant (…) que ce serait malheureux si je ne pouvais pas lire ce texte parce que nous voulons vraiment le porter à l’attention de nos camarades », il dit. Avant de continuer : » Sarah Legrain m’a répondu que « ma boucle départementale n’est pas obligée de me demander de prendre la parole à l’assemblée », que ma demande « détruit notre organisation collective » et que je cherche à « prendre l’assemblée en otage ». » Le gérant a fini par lui dire qu’il serait “antidémocratique” de lui accorder cinq minutes et pas les autres. « Je lui demande donc de confirmer qu’elle ne me donne pas le droit de parole. Elle me dit que j’ai le droit de parler, mais à ma table en me désignant ma chaise. »

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