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«C’est très vague et angoissant»

«C’est très vague et angoissant»
«C’est très vague et angoissant»

« Leur objectif est de nous expulser. » Marion*, salariée du groupe Pharmadom, est en difficulté. Comme elle, une trentaine de salariés du groupe pharmaceutique-médical de services à domicile se sont retrouvés ce lundi 2 octobre devant le siège de l’entreprise, à la cité internationale. Ils protestent contre le plan de sauvegarde de l’emploi annoncé en février dernier.

47% des effectifs concernés

Division santé du géant de l’industrie gazière Air Liquide, Pharmadom est issue de la fusion, en mars 2023, des sociétés Orkyn, LVL Médical et 5A, toutes impliquées dans les soins à domicile, et qui accompagnent notamment les patients diabétiques ou souffrant de arrêt respiratoire. La restructuration de ces entités en un groupe unique a été suivie de l’annonce, en juillet dernier, d’un plan social qui pourrait toucher près de 47% des effectifs selon la CGT, soit près de 1.034 postes dont 360 en Auvergne Rhône-Alpes.

La raison invoquée ? « Un nouveau modèle de soins à domicile, permettant une meilleure organisation des parcours de soins et une meilleure qualité de vie des patients et au meilleur coût pour le système de santé », expliquait la direction en juillet dernier. La CGT pointe de son côté le chiffre d’affaires de 402 millions d’euros engrangé par Pharmadom en 2022 et celui de la branche santé représentant 13% des bénéfices du groupe Air Liquide.

Elle-même n’est pas convaincue par le discours de sa hiérarchie, Béatrice, qui travaille au service facturation, accuse : « Pharmacom appartient à l’un des plus gros acteurs du CAC 40. Sa priorité est de satisfaire ses actionnaires en réalisant le plus de profit possible au détriment de la santé. »

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Des salariés dans l’inconnu

Après le choc de l’annonce de la direction, l’inquiétude s’est propagée dans les rangs des salariés face au silence de la direction. Pour Nathalie, également au service facturation : « c’est très flou, on ne sait pas si on va être viré ou affecté à un autre poste. Cela fait quatre mois qu’on attend d’en savoir plus. C’est pénible. »

Thomas, conseiller en relation client, s’inquiète de l’impact de la restructuration des équipes sur la qualité des prestations, qu’il estime déjà dégradée. « Dans un souci de rentabilité, nous remplaçons de plus en plus les soins physiques du patient par un service à distance simple, impersonnel et non formé. Demain, je risque de devoir prendre en charge par téléphone des personnes en insuffisance respiratoire, alors que je n’ai aucune formation médicale. Les patients deviendront des numéros. »

Contactée par Le Progrès, Pharmacom n’a pas encore apporté de réponse à la mobilisation.

* Les prénoms ont été modifiés

 
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