Depuis lundi 18 septembre, douze personnes – six hommes et six femmes – sont jugés pour un Trafic de drogue à Ajaccio. Une entreprise dirigée, selon le parquet, par Dylan Nunes, absent des débats puisque le tribunal correctionnel examine cette semaine les rôles des « petites mains » dans ce trafic. Une dizaine d’autres personnes devraient comparaître dans les prochains mois, mais l’enquête à leur encontre n’est toujours pas close.
Ce trafic aurait permis à la tête de réseaud’après les calculs de la section de recherche de la gendarmerie et du groupe interministériel de recherche de Corse qui ont travaillé sur ce dossier, générer 2,7 millions d’euros de chiffre d’affaires sur une période de dix-huit mois. Le procès devrait se terminer le vendredi 22 septembre.
Lundi, les femmes impliquées dans cette affaire, « infirmières » et « intermédiaires » dans le transport d’argent et de drogue, ont répondu aux questions du tribunal. Tous ont reconnu leur participation. La présidente, Elsa Keravel, à travers une question posée à une jeune fille de 21 ans accrochée au bar et confrontée à des déplacements à Marseille avec enveloppes contenant jusqu’à 20 000 eurosdresse un constat terrible : « Pour 1 000 euros par mois, vous êtes prêt à tout. C’est inquiétant que de tels trafiquants puissent faire appel à des jeunes filles comme vous, à peine sorties du lycée, c’est dangereux pour la société » .
Elsa Keravel n’a cessé de rappeler, peut-être aussi pour lever les inhibitions des prévenus, que la personne « Celui qui parle le plus dans ce dossier est Dylan Nunes ». Elle fait ainsi référence aux enregistrements téléphoniques et à la sonorisation des véhicules de la tête de réseau qui était finalement très présente lors des débats. Mardi 19 septembre, les six hommes du dossier – dont cinq semblent détenus – prendront la parole.