Les déversements d’eaux usées ne sont pas tous détectés à Montréal – .

Les déversements d’eaux usées ne sont pas tous détectés à Montréal – .
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Huit ans après le « Flushgate », la polémique entourant le rejet prévu de huit milliards de litres d’eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent en 2015, la Ville de Montréal n’est toujours pas en mesure de détecter tous les débordements qui se produisent sur son territoire, a noté le vérificatrice générale, Michèle Galipeau, dans son rapport déposé lundi par le conseil municipal.

Montréal compte deux usines de traitement des eaux usées, la station Jean-R.-Marcotte, qui traite la majorité des eaux usées de l’île de Montréal, et la station beaucoup plus petite de l’Île Notre-Dame. Lors d’un audit réalisé l’an dernier pour les années 2019 à 2022, l’auditeur a constaté que la quasi-totalité, soit 96%, des structures de débordement étaient équipées d’un matériel d’identification des débordements, et que 79% d’entre elles étaient capables de communiquer en temps réel. temps les débordements avec la station d’épuration.

Par contre, l’auditeur a noté que lorsque des défaillances des systèmes se produisaient, il n’était pas possible de déterminer s’il y avait eu ou non un débordement. Ainsi, entre janvier 2020 et juin 2022, l’AG a constaté que 127 événements n’avaient pas été suivis en raison de pannes d’enregistreurs de débordement pendant des périodes allant de un à 30 jours.

De janvier 2019 à juillet 2022, Montréal a enregistré 3 891 débordements d’ouvrages déversoirs, dont la grande majorité, 3 686, étaient attribuables à la pluie et à la fonte des neiges. Au fil des années, le nombre de débordements a diminué, passant de 1454 événements en 2019 à 562 en 2021. Pour les six premiers mois de 2022, leur nombre a atteint 643. Selon le VG, ce résultat est cependant lié à des précipitations moindres.

Michèle Galipeau adresse également certaines critiques à la Ville concernant les signalements faits aux autorités des ministères concernés. Ainsi, 98 % des rapports mensuels et annuels ont été transmis au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs dans les délais requis. Cependant, la Ville omet d’aviser Environnement et Changement climatique Canada lorsqu’un débordement se produit. Il tarde à transmettre aux deux ministères les informations concernant les débordements par temps sec, en cas d’urgence ou lors de travaux programmés.

La Ville a mis en place diverses mesures pour réduire les débordements, notamment en réparant son réseau souterrain et en construisant des bassins de rétention, souligne le VG, qui considère que, globalement, la Ville a mis en place des mécanismes permettant une saine gestion des rejets d’eau.

Bâtiments patrimoniaux

Montréal connaît peu l’état des bâtiments patrimoniaux sur son territoire et n’a pas identifié tous les bâtiments d’intérêt qui lui appartiennent ou sont des propriétés privées, observe la vérificatrice générale, Michèle Galipeau. Elle a notamment relevé des lacunes dans le processus d’inspection et dans la gestion des bâtiments vulnérables, ce qui entraîne leur détérioration.

Depuis l’adoption de la Loi sur le patrimoine culturel en mars 2021, les municipalités sont tenues de réaliser des inventaires des bâtiments patrimoniaux construits avant 1940 sur leur territoire. Montréal a adopté sa Politique du patrimoine et son Plan d’action patrimonial 2017-2022, promettant d’être exemplaire avec ses propres bâtiments.

Cependant, Michèle Galipeau pointe des failles dans les annuaires développés par la Ville, dont la création remonte à une vingtaine d’années. Certains bâtiments peuvent être trouvés dans le système de gestion intégrée des bâtiments (SIGI), mais pas sur d’autres plates-formes telles que des cartes interactives. Et seul l’arrondissement de Ville-Marie a établi des fiches descriptives contenant les principales caractéristiques des bâtiments d’intérêt, tels que les matériaux et les composantes.

De plus, le Vérificateur général indique que l’état de conservation des bâtiments n’est pas établi de façon fiable. La Ville a affiné l’évaluation de l’état de ses bâtiments grâce à la modélisation. Cet exercice a déterminé que le déficit d’investissement s’élève à 501 millions de dollars pour 54 bâtiments patrimoniaux du Service de la gestion et de la plan bâtiments (SGPI), mais cela ne représente qu’une fraction du déficit. des investissements pour tout le territoire, note Michèle Galipeau. Quant aux immeubles des arrondissements, certaines vérifications réalisées remontent à 2009 et 2015, note-t-elle.

A cela s’ajoute la problématique des immeubles vacants dont l’état s’est fortement détérioré au fil des années. Le Système de gestion intégrée des bâtiments compte 82 bâtiments, dont près de la moitié sont des sites patrimoniaux, dont l’ancienne station de pompage Craig, le pavillon Hélène-de-Champlain et Fort-Lorette.

Des programmes d’entretien préventif propres aux édifices patrimoniaux municipaux n’ont pas été établis, déplore Michèle Galipeau. Sur les 318 bâtiments municipaux audités, seulement 68 % sont visés par des programmes d’entretien. Selon les bonnes pratiques de l’industrie, un budget annuel de 5 % de la valeur du parc immobilier doit être prévu pour son entretien. Or, le Service de Gestion Intégrée des Immeubles (SGPI) n’y consacre que l’équivalent de 2,5 %. Entre 2017 et 2022, le déficit est passé de 1,5 milliard à 2 milliards, souligne le VG.

Michèle Galipeau considère également que les moyens mis en place pour assurer la protection des bâtiments patrimoniaux appartenant à des intérêts privés sont insuffisants. L’administration a également annoncé la semaine dernière la mise en place d’une nouvelle réglementation sur l’entretien des immeubles vacants avec des amendes bien plus élevées.

Le rapport du Vérificateur général, qui compte près de 500 pages, porte également sur le processus budgétaire de la Ville, l’octroi et la gestion des contributions financières aux OBNL, la gestion des systèmes de contrôle industriel du métro et la gestion du système Artémis du Service d’incendie de Montréal ( SIM). Un chapitre est également consacré à l’efficacité des véhicules de patrouille sur le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), mais compte tenu des enjeux sécuritaires, le rapport ne détaille pas les constats faits par le VG.

Voici le dernier rapport annuel de Michèle Galipeau, qui termine cette année son mandat de vérificatrice générale de la Ville de Montréal.

D’autres détails suivront.

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