Si vous aimez les émotions fortes, vous serez servi. De rebondissements en rebondissements, avec des sursauts d’ultraviolence où l’horreur suit le sordide dans une tension extrême. Les femmes qui ont vécu l’enfer ont décidé de ne plus jamais en être victimes. Cédric Sire nous propose son nouveau thriller : “Survivantes”. En librairie le 16 janvier.
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Tanya est vétérinaire, Cheryl, développeuse de logiciels, Kate, psychologue et Farrah, représentante en immobilier haut de gamme. Ils se retrouvent dans un groupe de soutien. Ce sont des survivants. Chacun a échappé à des meurtriers sadiques.
« Comme les autres, elle a vécu l’enfer. Comme les autres, elle est devenue une proie et elle a survécu. Parce qu’elle a eu le courage de se lever. Parce qu’elle n’a pas laissé le désespoir et la douleur la paralyser. (Extrait) Car il n’a pas fallu longtemps aux quatre femmes pour combiner leurs compétences pour se venger. Ils élimineront leurs bourreaux un à un.
Qu’est-ce que cela nous fait ? Guérisseurs. Contre toute attente. Ce qui empêche le cancer de se propager et de faire davantage de victimes…
Cédric Sire ne nous lâche pas. De rebondissements en rebondissements, avec des sursauts d’ultraviolence où l’horreur suit le sordide dans une tension extrême. Avec un peu d’amour, en tout cas. Ouf ! Mais nous osons sortir le livre. Vous fera des cauchemars. Mais que va-t-il se passer d’autre ? « Qu’est-ce que cela fait de nous ? Guérisseurs. Contre toute attente. Empêcher le cancer de se propager et de faire davantage de morts… »
Nous pensions que retrouver ces types allait arranger nos vies. Avez-vous vu le résultat ?
Mais tout ne se passe pas comme prévu. Ils sont suivis. Mais par qui ? Plus fou qu’eux. Des malades. Mais que veulent-ils ? Sont-ils à nouveau en danger ? Une victime peut-elle trouver la paix en se comportant à son tour comme un prédateur ? Farrah demande : « Nous pensions que traquer ces types allait arranger nos vies. Avez-vous vu le résultat ?
Né en 1974, le toulousain Cédric Sire fait partie du cercle fermé des maîtres du polar français. Il est l’auteur de dix romans et de deux recueils de nouvelles, à la limite du mystère et du frisson.
Lauréat du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2023 et du Prix Méditerranée 2022 pour son thriller à suspense La Saignée, il a également reçu le Prix Masterton pour L’Enfant des Cimetières, ainsi que le prestigieux Prix Polaire du festival de Cognac pour De Fièvre et de sang. .
Heureux de rencontrer vos lecteurs ?
Très, très, très heureux. J’ai eu un long Covid qui m’a vraiment fragilisé. Et cela faisait que j’avais mis un peu plus de temps que d’habitude entre deux romans : trois ans. Pour moi, c’est de loin le meilleur roman que j’ai écrit. Et là, j’ai hâte de revoir les lecteurs et surtout de voir comment ils vont le percevoir.
Pourquoi dis-tu le meilleur ?
C’est mon onzième roman. J’apprends en écrivant. Je m’améliore avec la pratique. C’est un roman qui aborde des problématiques actuelles, notamment la violence envers les femmes, un problème qui me tient vraiment à cœur. J’ai réussi à dépasser le simple roman de genre et à parler de choses plus humaines, plus profondes peut-être.
Le livre aborde la violence contre les femmes, une question qui me tient vraiment à cœur.
Nous pouvons donc considérer les deux comme un pur divertissement, car c’est clairement le cas. Mais il y a aussi un regard sur le monde d’aujourd’hui et la France d’aujourd’hui où, finalement, plus rien ne marche. La justice fonctionne très mal. La police, faute de moyens, a de plus en plus de difficultés à agir. On peut même dire que notre gouvernement, en France, en ce moment, et c’est assez paralysant pour moi, en tant que romancier.
Et justement, le genre horreur est là pour explorer nos peurs, nos angoisses, pour tenter de les mettre à distance, pour tenter de poser des questions. Je ne suis pas professeur de cours, mais c’est vrai que les romans m’aident, personnellement, à travailler sur des questions qui me préoccupent.
Vous abordez donc cette thématique très contemporaine, qui est celle des violences faites aux femmes. Vous nous décrivez des scènes sordides. Parfois, nous sommes même horrifiés. La fiction dépasse-t-elle la réalité ?
C’est ainsi que je me rends compte que mon roman est vraiment ancré dans l’actualité. On l’a vu avec le procès Mazan. Chaque fois que j’allume la télévision, je suis plongé dans mon roman de ces dernières semaines, de ces derniers mois. Et c’est assez perturbant en tant qu’écrivain, parce que j’ai l’impression que j’essaye d’inventer des choses en forçant le trait, en caricaturant un peu, parce qu’encore une fois, j’écris du vrai divertissement sans autre prétention derrière. Mais je réalise que la réalité dépasse toujours toutes les horreurs qu’on peut inventer. Et cela rend, à mes yeux, encore plus essentielle l’importance de la lecture, de la culture, de l’évasion, de la mise à distance, justement, de ces problématiques.
Chaque fois que j’allume la télévision, je suis plongé dans mon roman de ces dernières semaines, de ces derniers mois. Et c’est assez dérangeant en tant qu’écrivain
Quand vous écrivez ce type d’histoire, cela prend le lecteur aux tripes, mais vous aussi ?
Assez. Et c’est la raison qui m’a poussé à écrire ce roman. Les personnages sont venus en premier dans l’envie d’écrire ce roman. Les personnalités de ces personnages m’ont beaucoup touché, et j’ai vécu avec eux, pendant un an d’écriture. J’ai vécu avec eux et ils sont, pour moi, aussi réels que de vraies personnes.
Ces quatre femmes vont chercher à se venger. Mais la vengeance est-elle la solution ? Ils finiront par se poser la question.
En fait, c’est justement moi qui ai voulu jouer avec cette question, tout simplement parce qu’on peut tous se la poser. Une victime peut-elle finalement réellement trouver la paix lorsqu’elle se comporte à son tour comme un prédateur ? A quel prix ?
Le genre horreur permet de jouer avec ces sentiments. L’élimination de ceux qui nous ont fait souffrir peut-elle réparer les dégâts psychologiques que nous avons subis ? En fait non, la réponse est évidente mais c’est la réalisation qui m’intéressait. Les policiers, en particulier, m’ont dit que tout ce que je disais pouvait presque être réel et exister, se passer comme ça. Que c’était plausible. Je me demande si les lecteurs se mettront à la place de ces personnages. En tout cas, je me suis mis à leur place, et ça m’a aussi fait beaucoup réfléchir sur moi-même.
Toulouse, Carcassonne, Rodez, Nîmes, Sète, une grande partie de votre intrigue se déroule dans la région, cela vous inspire ?
Je me base souvent sur des endroits que je connais. C’est vrai que j’habite Toulouse, et j’ai placé très précisément la maison d’un des personnages, Cheryl, Faubourg Bonnefoy. Je n’habite pas loin. Je suis régulièrement passé par cette rue en écrivant et le roman se déroule en 2023, je parle donc des travaux de la future ligne de métro de Toulouse.
Je trouve toujours très ludique, très amusant de placer des scènes d’action, notamment des courses-poursuites, dans des lieux que je connais, où je peux me promener, prendre des photos. Je m’amuse vraiment, c’est la joie de ce métier, et je sais que j’ai une chance incroyable de pouvoir le pratiquer. Je vis mes rêves d’enfant, je me lève le matin et je raconte des histoires. Je fais ce que j’aime, ça n’a vraiment pas de prix, je m’amuse.
Le magazine « Lire » vous compare à Stephen King, n’est-ce pas trop difficile à supporter ?
C’est extrêmement flatteur, mais non, je ne me comparerais jamais à ce géant. Stephen King est un génie. Moi, je raconte mes petites histoires.
Cédric Sire débute sa tournée de rencontres et de dédicaces à Toulouse. Ce sera le jeudi 16 janvier à la FNAC Wilson à partir de 17h30. Vous pourrez ensuite le rencontrer le mercredi 22 janvier à Cultura Balma, le mercredi 12 février à Cultura Béziers puis le samedi 15 février à l’Espace culturel de Castres de 15h à 17h30. pm
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