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En Indre-et-Loire, les lecteurs dévorent les romans qui font du bien

Ce Noël, vous en trouverez peut-être un sous votre sapin. Un de ces qui se dévorent sous une couverture, une tasse de thé à la main. Les romans « de bien-être » sont en tête des ventes en librairie, particulièrement à cette période de l’année.

Le genre littéraire est apparu dans les années 2000. Au fil du -, les « livres qui font du bien » ont trouvé leur public. Des lecteurs, principalement, qui dévorent ces histoires mêlant émotions et humour.

En Touraine, le « feel good » a ses adeptes. Il suffisait d’assister à la dédicace de Gilles Legardinier, le 14 décembre 2024, à La Boîte à Livres, pour s’en convaincre. Une longue file d’attente se formait depuis l’entrée du magasin jusqu’au milieu de la librairie, où l’auteur signait ses œuvres et interagissait joyeusement avec ses lecteurs. “On ne voit pas ça pour toutes les dédicaces”» a confirmé Joël Hafkin, le propriétaire de la librairie.

La longue file d’attente, à La Boîte à Livres de Tours, pour rencontrer Gilles Legardinier, qui vient de sortir “J’ai commencé par mourir”.
© Photo NR Pascaline Mesnage

Des lectures pour s’évader de son quotidien

Roseline, 47 ans, et sa petite sœur Angèle, 41 ans, n’auraient raté cet événement pour rien au monde. « C’est ma belle-fille qui m’y a fait découvrir il y a quatre ans, avec son livre Ça ne peut pas échouer. Je l’ai ensuite présenté à ma sœur. dit le premier. « J’ai eu un accident vasculaire cérébral il y a cinq ans, qui m’a empêché de reprendre mon activité. J’ai toujours été une grande lectrice, mais maintenant j’ai vraiment trouvé des livres qui me permettent de m’évader. » Et de citer les noms des auteurs qui occupent sa bibliothèque : Agnès Martin-Lugand, Guillaume Musso, Marc Lévy, Sarah Bussy… « On s’évade de notre quotidien, ça fait vraiment du bien. J’en lis deux à trois par semaine. »

Roseline and her sister Angèle met Gilles Legardinier, their favorite author, at the Boîte à livres.
© Photo NR Pascaline Mesnage

Cette littérature, qui attire «surtout les femmes et de tous âges»constitue aujourd’hui une grande partie des ventes de La Boîte à Livres, confirme Ludovic, du département de littérature française du 20e siècle. « Parce que l’histoire fait du bien, elle est toujours très positive, romantique et sentimentale. L’auteur part parfois de situations dramatiques mais aboutit à quelque chose de positif, qui fait du bien. Il y a une grande capacité à transmettre des émotions. »

Rire à haute voix

Aurore, 30 ans, croisée dans la file pour la dédicace, a découvert Gilles Legardinier au lycée, l’année de son bac. “Je lis un de ses livres en une nuit, on passe du rire à l’émotion”s’enthousiasme cette jeune maman. Depuis, elle a découvert d’autres auteurs feel-good. « J’ai essayé de changer de style, mais cela ne me convenait pas. »

Le rayon « bien-être » de la Boîte à livres à Tours.
© Photo NR Pascaline Mesnage

Il y a cinq ans, Christy, 57 ans, présentait Gilles Legardinier à son amie Catherine, 62 ans. «Je lui ai transmis la dépendancesourit le quinquagénaire. Même lorsque je suis seul, il m’arrive parfois de rire aux éclats en lisant ses livres. » Se plonger dans un roman « feel-good » le soir ou le week-end permet à Christy de s’évader, “sans réfléchir”.

Un auteur et aussi une marque

A La Boîte à Livres, Ludovic sait que la notoriété de ces auteurs se crée sur les réseaux sociaux. « Leurs noms deviennent presque une marque. Après, les gens achètent tout, ils sont accros. »

Jennifer, Tours de 46 ans, a découvert le livre ainsi Complètement épuisé et dévore depuis les Grimaldi, Sabard, Ponte, tôt le matin « dès 5h30, avant de commencer ma journée. Je les achète pour les conserver dans ma bibliothèque. Je dois les garder avec moi. Il me suffit d’en regarder un et je me retrouve dans l’histoire. »

 
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