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Conseils du romancier aux écrivains en herbe pour faire face à l’écran blanc.
Pierre Assouline dédie ce livre à Pierre Lemaître, l’auteur deAu revoir là-haut (Albin Michel), Prix Goncourt 2013. Lemaitre sait bien expliquer comment il établit le plan de ses intrigues, ou définit les qualités de ses personnages. Il n’avance pas aveuglément. Cependant, c’est tellement ordonné que si vous êtes débutant, si vous avez un tempérament hésitant, en l’écoutant parler de sa méthode, vous risquez d’avoir peur et d’abandonner. Pierre Assouline se veut rassurant : de son livre on apprend qu’il n’y a pas de recette, qu’il est normal de se décourager mais qu’il est indispensable pour reprendre confiance en soi : « Tout le monde vous le dira : soyez vous-même. C’est devenu une scierie littéraire. Un cliché incontournable. Dommage car il y a sa vérité. La discipline est également nécessaire même si elle n’exclut pas les jours de congé. Tout est valable, une chose et son contraire ; nous y sommes. Exemple de vérité réversible, sous la plume d’Assouline : « Gardons-nous de toute conception trop doloriste de l’écriture. Écrire, ce n’est pas forcément souffrir même si l’on n’oublie pas les paroles de Simenon à la fin de sa vie : « Écrire avec joie, quelle absurdité ! Il y a donc de la joie mais si elle manque, pas de panique. La cohabitation d’un principe et de son antithèse apparaît au titre d’un bel art d’écrire, Urgence et patience
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