Se séparer de sa famille, se perdre dans la forêt, faire des rencontres surprenantes, croiser une créature inquiétante et terminer l’aventure en apprenant une leçon de vie. Ce scénario d’histoire pour enfants intemporel fonctionne à merveille dans « Les animaux extraordinaires d’une forêt ordinaire ». Destiné aux 4-10 ans, ce livre audio, publié juste avant Noël, est l’œuvre de l’illustratrice et graphiste bordelaise d’adoption Diana Rozz.
L’ouvrage présente 46 pages de jolis dessins très expressifs en colorimétrie « moutarde, kaki », accompagnés de texte. L’objet est agrémenté d’un QR Code qui permet de tourner les pages en compagnie de sa progéniture tout en écoutant la voix captivante de l’auteur (sur Internet) narrant l’aventure de ses héros. Le tout soutenu par une musique originale composée par Quentin Gendrot, alias Qlay, et interprétée par des cordes et des percussions.
La bande originale de cette immersion dans l’univers d’un petit renard qui se sent différent dure une vingtaine de minutes. «Je me suis totalement impliqué, la musique était basée sur mes lectures», précise l’auteur. Parmi ses influences, elle cite l’actrice et conteuse Marlène Jobert et Don Bluth, spécialiste de l’animation qui a débuté chez Disney (« La Belle au bois dormant »).
“J’ai refait les dessins douze fois”
« J’ai toujours voulu faire de l’illustration », se souvient Diana Rozz. Elle est née à Toulouse en 1986 d’un père libanais spécialisé en informatique et d’une mère assistante scolaire. « Elle dessinait toujours. Elle m’a fait prendre des cours de dessin, des cours de danse, des cours de poterie… Tout ce qui pouvait favoriser la sensibilité et l’expression artistique. » A la fin de l’adolescence, elle s’oriente, en vain, vers le dessin de mode – « J’étais une pauvre couturière » – et finit, ses diplômes terminés, par opter pour le graphisme au service des entreprises de communication. Depuis 2017, elle s’est installée dans ce qui est devenu sa ville d’adoption, Bordeaux. La production de son livre a débuté pendant le confinement. «J’ai refait les dessins douze fois…»
Co-directrice de l’agence de communication Crocus, Nolwenn Migaud s’est épris du travail de Diana Rozz et a décidé d’en faire une réalité. “C’était un défi, le secteur du livre est dur et compétitif”, commente-t-elle. A cet effet, une souscription via un site de financement participatif a été lancée et a atteint 152% de son objectif. Les précommandes étaient massives.
“J’ai voulu montrer que ce qui est considéré comme un défaut peut être une richesse”
L’auteur ne révèle pas si des éléments autobiographiques apparaissent dans son livre pour enfants. Mais elle insiste sur sa volonté d’évoquer « l’expérience du rejet » et d’aider les enfants à la surmonter (notamment en cas de harcèlement scolaire). « Avec cette histoire d’animaux qui se sentent différents de leur famille, de la pression du groupe, j’ai voulu montrer que ce qui est considéré comme un défaut peut être une richesse. » La morale de son histoire ? « L’important est d’être authentique envers ses proches, de ne pas se tromper soi-même. »
L’ouvrage peut être commandé auprès de l’auteur via son compte Instagram : droz
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