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Falaise Éditorial
Publié le
16 janvier 2025 à 20h46
Jacques Gamblin, auteur et acteurétait présent à Falaise (Calvados) Vendredi 10 janvier 2025 pour son dernier livre Mère à l’horizon. Entretien.
Un attachement familial
– Quel est votre attachement à Falaise ?
– C’est déjà un attachement familial avec ma sœur Catherine, mon beau-frère et leurs enfants, et aussi un attachement à la ville qui m’a amené à devenir sponsor de ce cinéma (Entracte), le seul ailleurs dont je je suis parrain en France.
Je suis donc ravi de venir à Falaise chaque fois que je peux présenter un film, ou un livre comme aujourd’hui. C’est une autre façon de rencontrer ce public, et j’aime cette fidélité.
– Parlez-nous de votre parcours ?
– Mon parcours est multiforme et c’est ce que j’aime dans ce métier. Avec le théâtre qui était un point de départ à l’âge de 18 ans et demi, c’était direction, technique son et lumière dans une jeune compagnie de théâtre, parcourant la France avec des spectacles. Ensuite, je suis devenu comédien dans cette compagnie, par intermittence dans différentes compagnies, puis permanent à la Comédie de Caen, une belle aventure de 2 ans avec Michel Dubois.
Puis le cinéma est apparu, me proposant des petits rôles. Je n’ai pas eu un grand rôle tout de suite. J’ai pu avancer pas à pas, avoir une carrière très progressive, mais ça m’a plu… J’ai réalisé de nombreux films (une soixantaine de films à mon actif, avec des rôles principaux mais aussi des secondaires, et une vingtaine de séries, documentaires et films d’animation). ).
-Puis est venue l’écriture. En jouant des rôles, je voulais avoir mes propres personnages. C’est le métier de comédien qui m’a amené à écrire des spectacles proposés au public (7 qui ont tourné dans toute la France). Et là, un nouveau livre… Je suis éternellement émerveillé par tout ce que ce métier m’a offert en termes de possibilités et de leurs variations…
Pour moi, c’est comme un petit miracle qui continue ! Je suis sûr qu’il y a eu une part de chance dans tout cela, mais il y avait évidemment du travail à faire. La chance ne suffit pas. Et il y avait aussi des réunions et des disponibilités à ce moment-là.
Après, c’est une aventure humaine et merveilleuse avec une centaine d’acteurs sur le tournage d’un film, comme Lois-passer de Bertrand Tavernier, Le Nom du peuple de Michel Leclerc, Pédale Douce de Gabriel Aghion ou encore Les Enfants du Marais de Jean Becker…
Avec ces films, je sais pourquoi j’y vais, pourquoi je m’investis. C’est pour cela que je ne tourne pas 5 films par an, mais seulement 1 ou 2… Je n’essaie pas d’apparaître ou d’être présent partout. Ce n’est pas mon truc. J’aime aussi la rareté, une forme de pudeur. Je me méfie des dégâts d’image que tout le monde subit.
– Vos projets pour 2025 ?
– Je viens de terminer le tournage réalisé par Alex Lutz, une adaptation du Connemara, un roman de Nicolas Mathieu, dans lequel j’ai un petit rôle. Sinon, j’ai des relevés de spectacle prévus à droite et à gauche. Et j’ai ce livre « Mère à l’horizon » aux éditions Robert Laffont, qui va m’emmener voyager à travers la France, les bibliothèques, les festivals (un livre qui a mis beaucoup de temps à construire).
C’est un voyage un peu singulier entre cette femme âgée, ma mère, et son fils avec des moments personnels, drôles et poétiques. Des pertes de mémoire sont évoquées. Mais je n’en dirai pas plus, il faut le lire… Ecrire pour moi est très important, donc je suis très content des premières réactions que suscite ce livre.
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