Ils sont gelés, comme des lapins pris dans les phares. Les près de 1 200 agences de l’État (organismes publics, opérateurs, etc.) — et les plus de 408 000 personnes qui y travaillent — attendent de connaître leur sort. Dans les couloirs du CNRS, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), de Business France ou – moins connu – de l’Agence publique immobilière, Justice, établissement public du Marais poitevin, on guette les annonces imminentes de des ministres énumérant d’éventuelles fusions ou suppressions d’agences jugées trop coûteuses ou redondantes avec d’autres structures.
Parce que la chasse aux économies est lancée. Le gouvernement de François Bayrou a prévu un effort budgétaire de 53 milliards d’euros pour 2025, dont 32 milliards d’euros de dépenses publiques seules. Les agences de l’État, qui coûteront 81 milliards d’euros en 2024, sont donc dans le viseur. A combien doit s’élever la facture ? Il est trop tôt pour le dire. Mais la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé qu’une réduction de « 5 % sur les dépenses de toutes ces agences, c’est plus de deux milliards d’euros d’économies ».
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