La mère de Lucas, Adolescent vosgien dont le suicide en 2023 à 13 ans
avait suscité l’émotion nationale, a publié mercredi 8 janvier un livre pour “rendre hommage” à son fils, “sensibiliser au harcèlement» et aider les parents qui y sont confrontés.
Avec ce livre, « Lucas, symbole malgré lui » (Harper Collins), sa mère souhaite que l’on se souvienne de son fils comme d’un héros. Dans une interview, elle a déclaré que c’était « une façon aussi pour moi de le garder en vie, car il est toujours dans la tête des gens ».
“J’ai décidé de faire un livre pour sensibiliser au harcèlement, pour qu’on se souvienne aussi de Lucas, du combat que je mène pour lui rendre justicepour qu’il n’y ait plus de victimes aussi», a expliqué Séverine Vermard.
“Parlez à vos enfants, suivez-les, n’hésitez pas, ne les jugez pas avant tout”, affirme cette mère, qui a créé l’association anti-harcèlement LUNAH (Liberté, unité, non au harcèlement), et estime qu’il faut « beaucoup plus de personnes formées » et « beaucoup plus de ressources pour les associations » dans ce combat.
Aucun lien entre harcèlement et suicide
Lucas, 13 ans, s’est suicidé à Golbey dans les Vosges le 7 janvier 2023 après avoir écrit une note exprimant son désir de mettre fin à ses jours.
Ses proches avaient dénoncé des actes de harcèlementrévélant les moqueries et insultes homophobes dont l’adolescent s’était dit victime de la part d’autres écoliers.
Quatre adolescents de son collège, poursuivis pour « harcèlement ayant conduit au suicide », ont été condamnés en première instance, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas ne soit établi. Ils ont ensuite été acquittés en appel en novembre 2023. Le parquet et la famille du garçon se sont pourvus en cassation.
L’enquête administrative menée par l’Éducation nationale a conclu que Lucas avait bien été victime de harcèlement, avait indiqué le ministère en décembre.
Dans son livre, Séverine Vermard raconte avoir découvert « quelques jours avant l’audience d’appel » en 2023 que l’enquête administrative annoncée par Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation, « n’avait jamais été ouverte ».
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