Alors que les négociations pour la formation du gouvernement fédéral se poursuivent, le secteur de l’édition est très inquiet d’une éventuelle augmentation de la TVA sur le livre. Celui-ci pourrait passer de 6 à 9 %. Pour en parler, Carine Lecomte, directrice générale de l’association des éditeurs belges, était l’invitée de Bonjour Bruxelles.
Si cette hausse de 3% paraît minime et indolore, elle pourrait avoir de multiples conséquences dans le secteur du livre. “Ça toucherait chacun des acteurs de la chaîne du livre, éditeurs, libraires, auteurs, et donc oui, ça nous fait peur”confie Carine Lecomte. Elle craint que cette mesure puisse rendre plus difficile l’achat de Livres pour les populations plus jeunes ou en difficulté financière lorsque le livre est : « Un vecteur important d’alphabétisation ».
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Par ailleurs, une grande partie des livres achetés par les lecteurs belges proviennent de nos voisins français où la TVA est fixée à 5,5%. Ainsi, ce changement aura des conséquences sur l’étiquetage, puisque le prix du livre est unique. Les libraires belges devront ainsi réétiqueter chaque livre, et ce coût représenterait 1,5% de la marge nette des libraires, qui ne s’élève qu’à 3% au total.
Si cette augmentation de la TVA a déjà été sur la table, le secteur s’était déjà mobilisé et a de nouveau fait connaître sa position, notamment auprès des nouveaux élus de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
■ Entretien avec Carine Lecomtedirecteur général de l’association des éditeurs belges au micro de Fabrice Grosfilley
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