Grâce à ce livre, découvrez un héros qui a sauvé 30 000 personnes pendant la Seconde Guerre mondiale

Grâce à ce livre, découvrez un héros qui a sauvé 30 000 personnes pendant la Seconde Guerre mondiale
Grâce à ce livre, découvrez un héros qui a sauvé 30 000 personnes pendant la Seconde Guerre mondiale

Par

Gaël Arcuset

Publié le

12 juin 2024 à 19h02

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Il s’est « creusé la cervelle ». Et, à vrai dire, il s’en est bien sorti. Eric Depetiteville, ophtalmologiste de Langon (Gironde), a pris sa plume pour raconter une histoire incroyable. Celle d’Aristides de Sousa Mendes (1885-1954), consul de Bordeaux entre 1938 et 1940 ayant permis 30 000 personnes menacées de fuite le pays après la débâcle contre l’armée du Troisième Reich.

Son livre, publié aux Editions Mémorisation dans la collection Les chiffres de la Nouvelle-Aquitainevient de paraître.

Une plongée dans Bordeaux en 1940 : « les Quinconces transformées en bivouac à ciel ouvert »

« Il a eu un passage assez éphémère dans la région. Mais, grâce à sa plume, il a réussi à sauver des milliers de vies en mettant en place un travail à la chaîne. »

Remettons les choses dans leur contexte… Nous sommes alors en 1940. La France est envahie par l’Allemagne. A Bordeaux, une foule immense de réfugiés se précipite avec un seul objectif : fuir le pays. La place des Quinconces, par exemple, se transforme en bivouac à ciel ouvert. La commune passe de 260 000 à 700 000 habitants, présente Eric Depetiteville. Nous sommes au centre d’un désastre monstrueux.

Éric Depetiteville

« L’histoire d’un homme devant sa conscience »

C’est donc ici qu’Aristides de Sousa Mendes, en poste au consulat portugais, délivre un nombre incroyable de visas. En chemin contre les ordres du dictateur portugais Salazar.

« Son histoire est celle d’un homme face à sa conscience », raconte l’auteur du livre, qui s’est notamment entretenu avec le petit-fils et la fille de l’ancien consul. Un héros de l’humanité qui, pour sauver 30 000 vies, a détruit la sienne. »

Le livre d’Eric Depetiteville est publié chez Memoring. ©reproduction / Éditions Memoring

« Le plus grand effort de sauvetage réalisé par une seule personne pendant la Shoah »

En huit jours, Aristide de Sousa Mendes a ainsi permis à 30 000 personnes, dont un tiers juifpour échapper à la déportation et à la mort.

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Avant de lancer cette opération majeure, décrite comme « la plus grande action de sauvetage menée par une seule personne pendant l’Holocauste », Aristide de Sousa Mendes a déclaré : « Je suis chrétien et, en tant que tel, Je n’ai pas le droit de laisser ces réfugiés périr. J’ai le pouvoir de les sauver. Désormais, je donnerai des visas à tout le monde, il n’y a plus de nationalités, de races ou de religions. »

Comment l’auteur a-t-il choisi d’évoquer la vie d’Aristides de Sousa Mendes ?

Comment cet ophtalmologiste s’est-il lancé dans une telle aventure ? Passionné d’histoire, Eric Depetiteville est un ami de Stéphane Barry, des éditions Memoring. «Il connaissait mon intérêt pour l’histoire», explique l’ophtalmologiste. Lorsqu’il a lancé sa série sur les personnages de la région, il m’a proposé d’écrire, me laissant le choix. » Mais sur qui écrire ? Le hasard s’en mêlera…
« Dans une librairie, je suis tombé par hasard sur un livre qui était dédié à l’ancien consul de Bordeaux. J’avais déjà croisé, pour ainsi dire, Aristide de Sousa Mendes dans mes lectures, sans approfondir le sujet. » En septembre 2022, Eric Depetiteville découvre une exposition au Musée d’Aquitaine. Le personnage principal ? Aristide de Sousa Mendes, évidemment…

Condamné par Salazar, désavoué par tout un pays, Aristide de Sousa Mendes est mort dans la pauvreté, en 1954. « Jusqu’à une certaine époque, il ne fallait pas prononcer son nom au Portugal. »

Juste parmi les nations

Déclaré Juste parmi les Nations en 1966, l’ancien consul de Bordeaux est finalement réhabilité, 32 ans après sa disparition, par la République portugaise. Il fait

La plupart des personnes qu’il a sauvées ont découvert avec le recul les risques qu’il avait pris. Au moment des faits, ils n’en savaient rien.

Éric Depetiteville

Que retiendra Eric Deptiteville de cet intermède littéraire ? Plusieurs choses. «Je voulais écrire un livre qui serait lisible par tout le monde. C’était une aventure incroyable…et fatiguant car on rentre vraiment dans la vie des personnages. Nous nous retrouverons au consulat. On voit tous ces gens menacés, dans une situation désespérée. La grande question que nous nous posons est la suivante : si j’avais été confronté à de tels événements, qu’aurais-je fait à la place d’Aristides de Sousa Mendes ? »

Aristide de Sousa Mendès, d’Eric Depetiteville, publié aux éditions Memoring, dans la collection Figures de Nouvelle-Aquitaine, 184 pages. Prix ​​: 14 €.

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