C’est la première fois qu’un auteur algérien remporte le plus prestigieux prix littéraire français. C’est pour Houris, un livre retraçant la décennie noire en Algérie (1992-2002), que Kamel Daoud a reçu le 4 novembre à Paris. Une victoire qui n’a pas eu le même écho des deux côtés de la Méditerranée. « Ce prix Goncourt cristallise ces débats : est-il une reconnaissance du talent littéraire ou une validation d’un discours qui, parfois, semble en accord avec les attentes occidentales sur la manière de représenter le monde arabo-musulman ? demande le quotidien d’opposition Le matin de l’Algérie.
« L’attribution de ce prix interroge plus largement le rapport de la France à la littérature maghrébine et ses attentes à l’égard des écrivains de cette région. En récompensant Kamel Daoud, la France semble valider une vision de la littérature qui privilégie les récits critiques des institutions maghrébines traditionnelles, souvent empreintes d’une posture laïque et libérale. poursuit le journal. Et cela au détriment des visions littéraires « alternatives et moins consensuelles ».
Interdit en Algérie
En voulant aborder cette page sombre à travers la fiction
