C’est sur l’esplanade basse de To’ata que le public pourra retrouver les éditeurs, les auteurs et toutes les activités prévues pour ce 24e édition, du jeudi au dimanche. Mais ce sont aussi les concours, ateliers, ateliers et masterclass qui rencontrent toujours un grand succès auprès du public. Et grâce à quoi l’association souhaite encourager l’écriture.
Le Salon du livre débute ce jeudi mais déjà cinq porteurs de projets sont en masterclass avec Fabienne Kanor. L’écrivain français anime toute cette semaine cet atelier « écriture libre » pour les candidats sélectionnés sur dossier. Car c’est un autre objectif que poursuit l’association des éditeurs de Tahiti et des îles : inciter le public à écrire. Par ailleurs, dans les résidences mises en place par l’association des auteurs du Pacifique, les lauréats ont deux mois pour se consacrer à leurs œuvres mais doivent aussi aller à la rencontre des enfants dans les écoles et animer des ateliers. Mourareau, de son vrai nom Olivier Marrec, auteur de deux livres publiés aux éditions Au Vent des Isles, dont un nouveau intitulé Maeva nulle partlui-même a animé ce type d’atelier dans une école de Hao, alors qu’il était en résidence d’écriture. « Les gens ici ont tendance à ne pas parler et à intérioriser la violence. Il faut s’exprimer, on a une population qui ne s’exprime pas”il explique. Mais tu dois apprendre à surmonter ta honte. « Il ne faut pas avoir honte d’écrire, quand je le relis je passe ma journée à avoir honte de ce que j’ai écrit la veille. Céline a dit que c’était comme manger à nouveau son propre vomi. Beaucoup de travail de relecture. Écrire pour soi et écrire pour trouver des lecteurs est un exercice très différent. »
>Et dans le cadre du salon du livre, plusieurs événements sont organisés pour encourager l’écriture : les ateliers, la masterclass déjà commencée avec Fabienne Kanor et aussi un atelier avec Ali Cobby Eckermann, auteur du magnifique Rubis clair de lune. « Il y a l’idée de stimuler l’écriture mais aussi la première réalité c’est de répondre à la demande. Parce qu’il y a une demande, une demande même forte. Je fais un bond en arrière en écrivant en résidence avec Titaua Little il y a trois ou quatre ans à Mangareva. Elle a rencontré des jeunes du collège Rikitea et il y a eu des textes écrits, en écho Mutismeson premier livre, qui était incroyablement puissant et faisait du bien à tout le monde. Notre seul problème aujourd’hui quand nous organisons des ateliers, c’est qu’il faut dire non à beaucoup de monde”explique Christian Robert.
>- La Foire du livre se déroule sur l’esplanade basse Toata du 17 au 20 octobre. L’intégralité du programme est à retrouver ici.