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Chloë Bénéteau vient d’ouvrir une librairie indépendante et généraliste au 54 rue du Faubourg Bonnefoy, à Toulouse. C’est ce qu’on appelle les paysages humains.
L’odeur de la peinture et du bois flotte encore dans l’air. La librairie Paysages Humains a ouvert ses portes ce mercredi au 54 rue du Faubourg Bonnefoy, en lieu et place d’un salon de coiffure. Aux commandes de ce paquebot de 75 m2 est Chloë Bénéteau. Boule quasi zéro, lunettes noires, cette libraire indépendante est dans le métier depuis 17 ans.
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Sa toute nouvelle librairie, aux murs blancs et aux étagères claires, parsemées de touches de couleurs vertes et roses et d’hirondelles, est composée de trois espaces. Le premier, le plus grand, fait la part belle à la littérature, à la poésie, à la bande dessinée, aux sciences humaines et sociales. Au fond, il abrite un comptoir, derrière lequel se trouve Léanne, son employée. De là, vous accédez à un petit passage qui abrite des œuvres dédiées au voyage, à la cuisine, à la nature… Puis, au bout d’une légère montée, signalée par des pois roses au sol, se trouve la jeunesse et les beaux-arts. Le nom de sa librairie, Paysages humaine, s’inscrit dans une histoire éditoriale. « Je souhaitais, et je le fais depuis longtemps, que ce nom fasse écho aux éditions du libraire-éditeur devenu auteur et traducteur : François Maspero ».
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« Un métier difficile qui ne paie pas »
Originaire de Toulouse, passée par le lycée Raymond Naves, Chloë Bénéteau est très attachée à l’identité du quartier de la Croix Daurade, « son histoire populaire, ses mutations actuelles ». Elle voulait absolument s’implanter dans ce coin de la ville. Elle commence à travailler comme libraire à Lyon, chez Terre des Livres. De retour dans la Ville Rose en 2008, elle travaille dans diverses librairies avant de se lancer à son compte. A 42 ans, elle a réalisé son rêve après des « années d’emploi essentielles » qui lui ont permis d’apprendre et d’exercer le métier « dans toutes ses joies et ses difficultés. Passer au management, avec tous les challenges que cela comporte, c’était une vraie envie », poursuit-elle. Son projet a nécessité un investissement de « plus de 200 000 €. J’ai été énormément soutenue par toutes les institutions du livre », se réjouit-elle.
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Face aux défis qui l’attendent, « c’est un métier difficile, qui ne paie pas, qui demande beaucoup d’heures… », Chloë se dit prête. Elle a déjà accru sa présence sur les réseaux sociaux « et ça réagit plutôt bien ». Et pour sa première journée d’ouverture, le public était déjà au rendez-vous. «C’était comme Noël», constate son employé. Une première rencontre est prévue samedi 12 octobre avec Eva Offredo, auteure pour enfants, qui a écrit l’album « Je m’appelle Billy des nuages ».
